jeudi 24 février 2011

des révolutions arabes au réveil du maxisme et du socialisme ?



On a jamais autant parlé de « Révolution » depuis le déclenchement des révoltes populaires en Tunisie, Egypte et plus généralement dans le monde Arabe, et jamais apparemment si peu parlé de Marx, penseur de la révolution.

Pourtant il faut rappeler ici que « marxisme » « marxistes », « Marx » ne sont pas des mots sales, ni des mots venus d’une autre planète qui serait la planète rouge des « marxiens », mais appartiennent bel et bien à notre histoire, celle du socialisme… Le parti socialiste français a pourtant semble il abandonné toutes références explicites au marxisme, à ses outils et à son vocabulaire, depuis la déclaration de principe de 2008.

Tout le monde s’accordera à dire que nous avons été officiellement marxistes à nos origines et pendant une longue partie de notre histoire.

Les 5 déclarations de principe qui ont jalonné notre histoire (1905,1946,1969,1990,2008) et qui constituent notre mémoire politique commune et les marqueurs de notre identité collective montrent l’évolution des références au marxisme :

Pour résumer, disons que, La déclaration de principe de 1969 est encore pleinement marxiste : Elle indique encore qu’il n’y a « pas de liberté possible dans une société capitaliste », parle des « aliénations » existant au sein du système capitaliste et incite à « l’appropriation des moyens de production », à « l’émancipation des travailleurs », et à la substitution de la propriété sociale en place de la propriété capitaliste. Dès 1969 cependant, l’équilibre entre socialisme et démocratie est respecté, cette formule le rappelle : «L ’objectif des luttes ne concerne pas seulement une appropriation des moyens de production, mais aussi les pouvoirs démocratiques de gestion, de contrôle et de décision ».

Les déclaration de 1990 et celle de 2008 marqueront un tournant : le vocabulaire et les outils marxistes sont encore présents mais plus à l’état de références implicites qu’explicites. On est plus dans le « surmoi » marxiste ou même peut être finalement dans une forme de gène à utiliser clairement le vocabulaire et les objectifs marxistes.

l’article 1 portant objectif du parti socialiste évoque ainsi « le but de l’action socialiste est l’émancipation complète de la personne humaine » et les références du préambule de 2008 se réfèrent à la tradition de l’humanisme et de la philosophie des lumières ainsi que les valeurs républicaines issues de la Révolution…ce préambule fait référence à toutes les pages d’histoire du socialisme français (1848, Commune, front populaire, libération, mai 68, mai 81 notamment)…on sait que la Commune a été une des références historiques majeures de l’œuvre de Marx…

Marx est donc davantage rangé au rayon des références du passé dans cette déclaration de 2008, comme si en lieu et place du dépassement du capitalisme, les socialistes avaient dépassé le marxisme !

Le parti socialiste français n’assume plus clairement la pensée marxiste en 2011 et préfère parler « d’émancipation de la personne humaine » quand on parlait encore jadis « d’exploitation des travailleurs ». La trop vague utilisation de l’humanisme à toutes les sauces et la référence aux droits de l’homme sert de paravent à un certain vide conceptuel de notre pensée, certainement parce que les socialistes sont génés dans leur rapport au capitalisme :

Depuis Lionel Jospin nous assumons « l’économie de marché » même si nous critiquons, certes, « la société de marché », et depuis 2008 c’est plus la réforme (interne) du capitalisme qui est à l’honneur plutôt que son dépassement

« Les socialistes portent une critique historique du capitalisme créateur d’inégalités, facteur de crises, et de dégradations des équilibres écologiques, qui demeure d’actualité à l’âge d’une mondialisation dominée par le capitalisme financier. Les socialistes sont partisans d’une économie sociale et écologique de marché, une économie de marché régulée par la puissance publique… » (article 6 de la déclaration de principe)

Il faut cependant rester optimiste sur l’actualité du marxisme ou des outils du marxisme :

un réveil de la pensée critique est largement évoqué dans la presse comme si le réveil de la pensée française de gauche puisait sa source dans des penseurs marxistes (avec Alain Badiou en porte étendart), la crise du capitalisme financier, depuis 2008, marque aussi un point de non retour comme si le cycle capitaliste était en voie d’épuisement et demandait donc, à nouveau, un dépassement…l’aliénation et l’exploitation des travailleurs, qu’ils soient ouvriers, employés, salariés ou chefs d’entreprise soumis aux affres du capitalisme financier dérégulée, est une réalité qu’on ne peut nier…Quant aux chômeurs et travailleurs pauvres, ils forment toujours hélas « une armée de réserve » dont on ne voit pas les effectifs diminuer avec l’installation dans le phénomène du chômage de masse et de la précarité sociale.

Quand aux révolutions « arabes », à commencer par la révolution tunisienne, même si elles se font au nom de la liberté et de la démocratie plus qu’au nom de l’égalité et de la lutte contre le capitalisme, elles se prêtent néanmoins cependant pleinement encore à une « analyse marxiste », Marx n’étant pas seulement l’auteur du « Capital » mais aussi un des penseurs de la révolution et de l’union internationale des socialistes dans la lutte…

Si l’internationale socialiste a abrité dans son sein des partis peu fréquentables (celui de Ben Ali mais aussi encore tant d’autres qu’on a parfois du mal à considérer en frères car dirigés par des dictateurs), c’est plus un appel à une réforme des structures de l’IS qu’à la déconsidération de l’outil internationaliste qui reste une nécessité dès lors qu’on veut peser sur l’ordre libéral et inégalitaire d’une société mondialisée.

Les e-révolutions des révolutions marxistes ? après tout, pourquoi pas !
Alors Marx est mort ? non, le « cadavre » bouge encore et est en pleine forme !

Hugo Compagnon

Alain Bergougnoux fait un commentaire passionnant des cinq déclarations de principe que vous retrouverez sous ce lien :

http://www.lours.org/default.asp?pid=103

mercredi 23 février 2011

un lecteur nous écrit / Les deux Europe et DSK.


A propos du projet évoqué de constitutionnaliser l'équilibre budgétaire et donc d'empêcher tout déficit budgétaire au niveau des Etats membres, un lecteur assidu de ce blog nous écrit sur son appréhension de l'Europe actuelle qu'il critique fortement à l'occasion de la tenue d'un G20 où l'Europe et les dirigeants européens n'ont pas été des plus inspirés...

l'occasion pour notre lecteur d'évoquer avec pertinence les 2 projets européens antagonistes, ceux traditionnellement incarnés par Jean Monnet ou Robert Schumann et de traiter, dans un message distinct des effets à attendre d'une candidature DSK en terme de changement de politique en France...une candidature dont notre lecteur annonce qu'elle serait le plus sur moyen de voir s'affronter sur un deuxième tour de Présidentielle, Jean Luc Mélenchon et Marine le Pen...



Sur ce débat je renvoie aussi à un récent débat au Sénat sur les enjeux d'une coordination des politiques économiques en Europe

http://www.senat.fr/cra/s20110217/s20110217_1.html

Ci après l'intervention de notre lecteur, Franck :

Comme il n'y a vraiment rien à dire d'important du G20 qui vient de se tenir à Paris (d'ailleurs même DSK n'en a pas parlé sur France 2 hier soir...), tant chacun des sujets inscrits à l'ordre du jour a buté sur le refus des Américains de remettre en cause le statut privilégié du dollar (les mauvaises langues - dont j'étais - disaient cela depuis longtemps, mais on leur rétorquait qu'il fallait garder espoir. Il me semble pourtant que devant les évidences factuelles, ce n'est plus de l'espoir qu'il faut, mais une foi inaltérable) ! Devant ce grand rendez-vous manqué donc, où Zhou Xiaochuan, le gouverneur de la banque centrale de Chine (et oui, il reste des pays qui disposent d'une banque centrale ; voilà qui doit faire trembler d'effroi Jean-Claude Trichet, lui qui - à l'instar de l'héritier du trône de Pierre à Rome - n'a de compte à rendre qu'à dieu le Marché) est venu donner une leçon d'économie au Directeur-Général du FMI, je préfère ne faire aucun commentaire (autrement que par prétérition, vous l'avez bien compris).

En revanche, il m'amuse de provoquer le débat en vous transmettant un petit papier qui, j'en suis certain, ne fera pas l'unanimité. Mais comme il est rédigé par un homme du sérail, qui sera sans doute candidat à l'élection présidentielle de 2012, et qui n'a pas encore été traité d'antisémite, tout au moins pouvons-nous le lire ! François Asselineau, en effet, ne parle pas la langue de bois et a le mérite immense de ne pas souscrire à la construction européenne dans sa forme actuelle, propos auxquels j'adhère sans réserve ; et je m'empresse de rappeler que ni lui, ni moi, ne sommes anti-quoi-que-ce-soit ! Seulement, depuis 1950 et la CECA, deux conceptions de l'Europe s'affrontent : celle d'une Europe puissance représentée par Robert Schuman (né à Luxembourg et de nationalité allemande) et celle d'une Europe devant être la tête d'un pont transatlantique tendu entre les deux rives de l'Océan, incarnée par Jean Monnet (né chez le Plantagenêt, à Cognac, et dont il n'est pas inutile de rappeler combien il fut au service des Américains toute sa vie, notamment lorsque Roosevelt lui demanda de réconcilier De Gaulle et Giraud à Alger ; ce à quoi d'ailleurs il échoua, étant bien meilleur vendeur de spiritueux que diplomate)...

Ces formalités étant accomplies, il n'est pas réellement nécessaire d'ajouter que l'auteur défend le projet qui a perdu en 1950, face à celui des "États-Unis de l'Europe des marchands" (désolé, mais je n'ai rien trouvé de mieux. Si vous avez des idées...), mais qui réapparaîtra sans doute dans les années à venir, devant le caractère désormais insurmontable des contradictions sur lesquelles notre "Union" est bâtie : soit l'Euro disparaîtra (tout au moins dans sa forme actuelle) ; soit il changera de nature. Mais pour que l'Euro change de nature, il faudrait que l'Allemagne elle aussi change de nature... Et là, ça devient beaucoup plus compliqué, même si ceux qui veulent y croire jusqu'au bout me rétorqueront qu'Axel Weber ne prendra finalement pas la tête de la BCE...

Franck.



Je suis d'accord pour dire qu'à terme la constitutionnalisation de l'interdiction des déficits, et les pouvoirs budgétaires élargis que l'on octroierait à une oligarchie Euro-Atlantiste, reviendraient tout simplement à mettre un terme à la démocratie : celle-ci étant née de la capacité des peuples étant assujettis à l'impôt levé par le roi de décider de son montant et de sa destination. Mais la règle n'est que le refuge des économies (et donc des nations) qui, ne pouvant connaître d'évolutions convergentes concrètes, se jurent sur le papier tout ce qu'ils savent impossible de faire dans la réalité. C'est encore une fois le schéma de construction de l'euro qui s'impose, et sous l'égide allemande, naturellement, puisque notre pays semble avoir oublié qu'il fut une grande diplomatie : puisque l'euro est économiquement impossible dans la zone monétaire envisagée, construisons un euro théorique (celui des "critères"). Houra ! Ça a marché dix ans, avec une facture récemment chiffrée par Jacques Sapir à plusieurs centaines de milliards de perte de croissance dans la zone, du fait de la surévaluation de cette monnaie.

Ce que l'on refuse obstinément de voir c'est que la productivité du travail est plus élevée en France qu'en Allemagne par exemple, et que cette dernière ne tient son différentiel de compétitivité qu'à son peuple et non au reste de son appareil de production : le peuple allemand, avec sa fameuse "TVA sociale" notamment, accepte d'être un peu plus spolié que ce qu'il devrait l'être par l'État. Et ceci ne tient à aucune de ses qualités économiques, mais à une différence de nation. Les économies ne sont que le reflet des peuples et il est inepte de croire qu'il soit possible de les faire converger par traités. C'est la raison pour laquelle, aujourd'hui encore, et avec un avenir plus radieux que dans les triomphantes années 90, je soutiens que la diversité des nations européennes doit constituer le socle de toute réflexion en matière d'architecture institutionnelle de notre Europe - une Europe de la coopération naturellement - et qu'une monnaie commune serait largement préférable à une monnaie unique.

Quant à l'imam caché auquel tu fais allusion Boris, même si j'aime la formule, je crois que chiites et soufistes rentreront bientôt dans les rangs éparpillés de l'islam, car il n'y a plus grand mystère. Il apparaîtra bientôt, pour le plus grands bonheur des chiites du PS, ce dernier voyant sa base sociologique glisser à droite depuis trente années désormais, et où les sunnites fondamentalistes (si j'ose dire, pour filer la métaphore) n'y pèsent guère que 18% quand tout va bien. Cependant, l'immense avantage d'une candidature PS de DSK au premier tour de la présidentielle serait de révéler - enfin ! - que le PS (hormis sa tendance sunnite à laquelle je faisais justement allusion) et le reste de la droite sont en phase sur tous les fondamentaux politiques, économiques et sociaux, et qu'il n'y a que sur la gestion des conséquences sociales de leurs désastres politiques qu'ils diffèrent plus ou moins légèrement (RMI plutôt RSA, et cætera)... Je verrais aussi un autre bénéfice à une candidature PS incarnée par DSK : elle menacerait le parti d'exploser en cours d'élection, et ce n'est pas pour rien que les entretiens entre Martine Aubry et Jean-Luc Mélenchon se sont multipliés ces derniers jours (j'ai cependant de la difficulté à penser que la fille du père de l'euro trouvera le courage de défaire le grand oeuvre de papa en se repositionnant à gauche, mais c'est une éventualité). Enfin, à mes yeux, le plus grand des bonheurs d'une candidature DSK au premier tour de l'élection présidentielle qui se profile déjà, serait assurément de n'avoir pas à supporter sa catéchèse libéralo-mondialiste durant les quinze jours qui séparent le premier du second tour ! Un peu comme pour un certain Jospin à l'époque, qui n'avait pas jugé utile de déclarer sa candidature au peuple, l'AFP suffisait, mais qui avait cru bon revanche de souligner (pour rassurer qui ? Le Marché ?) : " Mon programme n'est pas de gauche "...

Donc vive DSK ! Ce serait pour moi la possibilité d'avoir un second tour Mélenchon - Le Pen dans ce pays.

Franck

devoir de réserve et fonctionnaire citoyen





Chers amis,

Le débat initié autour de l’enseignant ayant manifesté en Egypte avec une pancarte « casse toi pauv’con », et qui s’est retrouvé « exfiltré » de ce pays par le MAEE qui a invoqué alors le souci de le protéger d’éventuelles représailles du régime, touche à une notion complexe du droit de la fonction publique qui est le devoir de réserve.

Pour m’être intéressé à cette question dans un cadre syndical force est de constater qu’il n’y a pas de définition définitive et précise de cette obligation supposée applicable à tous les agents publics, et qu’elle s’apprécie en fonction de la position administrative de l’agent, de son niveau réel de responsabilité, et des circonstances :

Tout le monde s’accordera sur le fait qu’un enseignant de l’AEFE n’a pas le rôle ou les responsabilités dans le dispositif diplomatique français d’un Ambassadeur ou d’un diplomate de Chancellerie.

On pourrait s’attendre donc à ce que le devoir de réserve soit dans ce cas allégé : Bon nombre de contrats signés par les personnels en détachement auprès du MAEE mentionnent d’ailleurs une simple clause sur l’obligation de « discrétion professionnelle » mais ne comportent pas de clause générale de réserve professionnelle : la discrétion professionnelle est dans ce cas là une forme atténuée du devoir de réserve, elle s’applique avant toute chose aux données et informations détenues par l’agent dans le cadre de ses fonctions /

Il serait a priori donc surprenant qu’un enseignant puisse être sanctionné pour avoir fait usage de son simple droit à manifester et d’avoir exprimé ses opinions politiques publiquement.
Bien sur, tout ce préambule est valable dans une situation administrative « ordinaire » :

En Egypte, alors qu’une révolution semblait en marche, que la sécurité des ressortissants français dans le pays était en question (instructions et messages du MAEE appelant à une forme de prudence et de circonspection au niveau de nos compatriotes), décider d’aller manifester aux côtés des Egyptiens pour faire pression sur le pouvoir en place, relève d’un choix politique déjà plus audacieux : Sans nul doute, l’enseignant a-t-il donc considéré qu’il était de son devoir politique et citoyen d’aller se joindre aux manifestants et que ce choix ne relevait pas d’une dimension administrative. L’enseignant s’est peut être senti, légitimement ou pas, momentanément délié de toute obligation de discrétion ou de réserve, comme aussi de toute obligation plus générale de prudence.

Ce qui ajoute a la complexité de cette affaire est que le slogan « casse toi pauv’ con », désormais fameux, et mentionné sur la pancarte du professeur manifestant, est une référence non dissimulée au chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy qui a pu, en France, faire valoir devant la justice « l’atteinte au Chef de l’Etat » que ce slogan constituerait.

L’écho médiatique donné à cette affaire a rajouté également une couche supplémentaire de complexité, dans la mesure où la diplomatie française est en ce moment mise en cause assez largement dans la gestion de la crise Tunisienne, et plus globalement, dans la gestion consulaire des communautés françaises des pays confrontés aux mouvements de révolte populaires.

Conclusion possible :

Que le Quai d’Orsay évoque la sécurité d’un enseignant pour l’évacuer du pays, après que la presse française ait fait largement écho à cette affaire et ait publié des photos de l’enseignant dans les manifestations, montre un zèle protecteur que l’on aimerait voir appliquer à toutes les communautés françaises en danger potentiel, partout dans le monde. Espérons que ce zèle fasse école dans d’autres crises internationales de ce type, puisque « la théorie des dominos » ou « l’effet tache d’huile »montre que des révolutions sont en cours dans le monde arabe et au Maghreb.

Que l’enseignant n’ait pas été sanctionné réellement au final, contrairement aux premières informations qui avaient filtré, montre que le Quai d’Orsay possède une forme de discernement et que, sous la pression de l’opinion scandalisée par cette affaire, ou de sa propre initiative, cette administration possède encore un peu de mesure et respecte aussi le « droit à manifester » ou la simple « liberté d’opinion », y compris quand Nicolas Sarkozy et Hosni Moubarak sont visés par la colère d’un manifestant portant une pancarte « casse toi pauv’ con »

Ma conclusion personnelle est que les cas les plus choquants de sanction ou de pressions contre des personnels employés par le MAEE ne sont pas ceux dont on parle largement dans la presse, mais justement ceux dont on ne parle pas :

depuis 2010, le nombre de cas signalés de harcèlement professionnel ou de pression contre des agents employés par le Quai semblent en nette hausse, c’est du moins ce que signale un syndicat comme la CFDT qui s’est largement emparé du sujet ces dernières années ;

Dernièrement, des instructions très claires sur le respect de l’éthique, de la juste mesure dans les relations professionnelles au sein des postes diplomatiques ont été rappelées aux Ambassadeurs : Au-delà du cas de l’enseignant – manifestant en Egypte, il faut souhaiter que le Quai d’Orsay applique mesure et modération dans le rappel du devoir de réserve, arme dégainée de manière souvent trop intempestive pour sanctionner des agents « qui dérangent » ou « posent problème »…

Il n’y a jamais rien de dérangeant à faire valoir ses opinions dans une démocratie. Le « fonctionnaire citoyen » cher à Anicet Le Pors, ancien ministre de la fonction publique de Pierre Mauroy, est libre de ses opinions, cette liberté étant garantie par son statut et l’obligation générale de réserve n’existe pas et ne saurait donc lui être opposée sans discernement.

Amitiés

Boris


Cf : un article d’Anicet Le Pors tiré du journal Le Monde
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3372