mardi 24 mars 2009


Un article qui sera bientôt publié sur le site cafebabel.com, le premier d'une série consacrée aux cultures d'Europe dans le monde


Les cultures d’Europe dans le monde : une année noire pour la France


Des valeurs, des attitudes, des modes de vie… Les pays européens exportent leur culture et leur langue dans le monde pour les faire dialoguer. Cafebabel.com consacre une série à cette « diplomatie » culturelle. Premier étape : le réseau français qui s’étiole à l'étranger.

Quel est le cap à suivre pour l’armada culturelle française constituée de 148 instituts et centres culturels et plus de mille alliances françaises de part le monde ? Le réseau culturel français doit se positionner au cœur de la « francosphère » pour trouver un nouveau souffle. Et pourtant… la baisse générale des crédits publics pour le financement de l'action culturelle extérieure atteindra 30 % dans certains postes diplomatiques et s'établira à 20 % de baisse moyenne dans tout le réseau culturel cette année. Voila le verdict sans appel de la loi de finance 2009 pour le réseau culturel du ministère des affaires étrangères (MAE). Au delà de la difficulté récurrente liée au manque de moyens publics, le « Réseau » est confronté à une série de problèmes de fonds dont la résolution urgente créerait les conditions possibles de sa modernisation. L’engagement public de l’Etat est nécessaire pour relancer l’action culturelle à l’international. Et il ne couterait pas cher aux Français de financer une telle relance, le réseau culturel étant déjà largement cofinancé par des ressources privées.

Un problème de « gouvernance »

Réécrire la feuille de route de ce réseau, changer sa raison d’être institutionnelle, serait également une manière de sortir de la crise actuelle par le haut. Une nouvelle direction dite « de la mondialisation » est en train d’être mise en place au sein du MAE. Elle doit piloter l’action culturelle extérieure de l’Etat français. Mais, dans cette nouvelle organisation ministérielle, l'action culturelle semble désormais un appendice mineur car la mondialisation est envisagée essentiellement sous l’angle économique.



Un problème de visibilité



Le réseau culturel français n'est pas très bien identifié par les Français de la métropole. Beaucoup pensent qu'il dépend du ministère de la culture et qu'il a des fonctions équivalentes. Peu d'élus politiques nationaux, à l'exception de quelques sénateurs des Français de l'étranger, se sont emparés des questions relatives à l'action culturelle extérieure française. Faute de vision politique majeure pour repenser ses missions, le réseau culturel est dans une ornière profonde.



Une identité particulière pas toujours bien vue du Quai d'Orsay




Les personnels exerçants dans le réseau culturel ne sont pas des diplomates de métiers. Le mode de recrutement privilégié est celui de l'appel à « des spécialistes » venus d'horizons professionnels divers (personnalité du monde de l’art, professeurs, logisticiens de la culture). Cette « diversité » de recrutement est une des identités fortes de ce réseau. La coexistence avec le monde, plus classique dans sa gestion, des diplomates de carrière n'est pas toujours évidente. Nombre d'ambassadeurs et de décideurs du MAE craignent fortement les tentatives d'autonomisation de ce réseau, de peur de voir leur échapper une « diplomatie d'influence culturelle » qui est un des piliers de l'action internationale française.



Une petite révolution financière déjà réussie



Une chose est cependant certaine, les moyens publics nécessaires à la relancer de ce réseau seraient pourtant modestes : à l'heure actuelle, le coût global du réseau est inférieur au budget de fonctionnement de la grande Bibliothèque ou de l'Opéra Bastille. Malgré tous ces problèmes de fonds non résolus, le réseau a réussi une petite révolution silencieuse dans le domaine financier : celle de voir croître la part des ressources privées dans son financement : les instituts culturels d'Europe sont aujourd'hui autofinancés à plus de 50 % par le mécénat d'entreprise, les cofinancements avec des institutions culturelles locales, et par les recettes liées à la vente de cours de français. La relance du réseau culturel ne coûterait donc pas cher aux Français.



Accompagner le commencement d’un monde métissé



Réformer utilement ce réseau, ce serait d’abord lui donner une feuille de route claire et qui fixe le cap d’une mondialisation alternative et généreuse, accompagnant « le commencement du monde » nouveau, cette modernité métisse qu’évoque Jean-Claude Guillebaud dans un ouvrage récent. Pour l’instant l’action culturelle extérieure n’est qu’un des piliers de l’action diplomatique de l’Etat qui y décline sa stratégie d’influence auprès des élites culturelles locales au risque de donner l’impression d’un club fermé, d’une élite francophone vivant dans sa bulle. Au lieu de mettre la culture au service de la diplomatie, dont elle est aujourd’hui l’arme douce ou « le soft power », n’est il pas temps de placer la diplomatie au service d’une culture francophone ouverte et mêlée par le biais d’une langue française rénovée par les apports des écrivains et locuteurs des anciennes colonies françaises ou des Français des DOM-TOM ?


Boris

samedi 21 mars 2009

Gardons la foi socialiste malgré les dévoiements des prélats du socialisme



Un des camarades de mon Eglise socialiste, Matthieu R., vient de nous transmettre son témoignagne sincère d'Ex Chrétien, qui explique en quoi la visite du pape au Cameroun
représente un dévoiement profond des missions d'un homme de dieu " des millions de CFA perdus pour l'économie locale et surtout le silence, la compassion à l'égard du président Paul Biya, 28 ans de règne "démocratique" , ordonnant à l'armée de tirer sur la foule lorsque celle-ci conteste ses décisions. L'impression que le Pape va juste aller faire son "Gombo" (combinazzione berlusconiennes) dans des pays stable politiquement (c'est-à-dire corrompus et contrôlés par l'armée) comme le Cameroun et l'Angola, en se désintéressant des problèmes locaux et encore plus des pays ayant vraiment des problèmes (RDCongo, Zimbabwe...) , ce qui serait à leurs yeux la première tâche d'un "homme de Dieu".

Je lui réponds pour brocarder, dans un parallèle politique, les errances des prélats de Solférino, qui ne doivent pas cependant nous empècher de garder la foi dans le socialisme...


Cher Matthieu,

je te remercie pour ce point de vue politique et personnel sur les dévoiements des hommes d'Eglises et les désillusions qu'ils entrainent chez les croyants.

Ton témoignage "d'ex" (chrétien) prouve qu'il y a une attente d'exemplarité morale de ceux qui ont choisi d'endosser l'habit d'homme de Dieu, de guide des croyants. Et quand on découvre, malheureusement, que "l'homme reste ce qu'il est", avec ou sans une soutane, il est naturel d'en concevoir dépit et désillusion. Combien d'hommes de foi qui dévoient les promesses du baptême au quotidien, et qui contredisent par leurs actions, trop ordinaires et parfois si malveillantes pour autrui, le serment, extraordinaire, fait d'obéissance et d'exemplarité dans le service de Dieu ?

Je suis , pour ma propre gouverne, athé de confession, et socialiste par la foi.

J'ai attendu, comme toi Matthieu, pendant très longtemps, beaucoup d'exemplarité des hommes politiques que je pensais servir : Je n'étais pas seul dans la jeune église des MJS. Nous étions nombreux à preter le concours de nos mains qui distribuaient des tracts et collaient des affiches, de nos jambes, qui battaient le pavé des manifestations, ou de nos têtes, qui tentaient de rédiger des tracts et un peu de doctrine militante, pour aider nos ainés que nous pensions les plus dignes de nos semblables.

Nous étions les jeunes sacristains dociles au service de puissants prélats, nous préparions les grands messes des chefs de l'Eglise socialiste que sont les meetings électoraux des campagnes politiques. Nous organisions les groupes de jeunes croyants, comme on prépare une messe. Répendant l'encens de nos nobles idées autour de nous. Pour attendre de recevoir l'hostie délivrée par nos prélats quand ils gagnaient des élections, voyant s'entrouvrir là les portes du paradis socialiste.

Après avoir réalisé la médiocrité générale du personnel politique de ma région d'origine (la région PACA), les heureuses exceptions de socialistes hors du commun fidèle à leur baptème étant malheureusement trop rares, je me suis éloigné en 2000 de l'Eglise du socialisme...Comme beaucoup de camarades qui renoncèrent à une Eglise socialiste en dévoiement...Le clergyman Jospin, protestant de part sa foi, ne pouvant rien pour nous ramener vers le troupeau.

Certains choisirent, comme je le fis, la prédication syndicale de l'humble missionnaire du monde du travail que j'espére avoir pu devenir depuis...essayant de devenir donc, un moine soldat de la fonction publique en lutte pour la protection de mes semblables, au travail donc.

En 2006, j'ai eu cependant une révélation fulgurante, qui m'a amené à revenir au sein de l'Eglise des socialistes : le Socialisme vaut mieux que ses dirigeants, le socialisme, n'ayons pas peur de l'affirmer, vaut même possiblement mieux que tous les socialistes réunis.

Qu'importe donc les errements de nos chefs, leurs vilaines querelles, leurs haines recuites qui les font se combattre entre eux au lieu d'utiliser leur énergie à malmener l'adversaire. Qu'importe le temps passé et les petits sacrifices pour aider à faire élire celles et ceux d'entre nous qui ne se révèleront à la longue, pas forcément pire, mais assurément absolument pas meilleurs que leurs semblables. Qu'importe aussi les rivalités entre militants, entre ceux qui jouent des coudes dans les flancs de leur voisin pour s'assurer une place un peu plus prêt de l'autel de Solférino, pour embrasser l'anneau sacré de nos évèques. et devenir leurs affidés les plus serviles.

Qu'importe donc tout cela si nous continuons à servir inlassablement des idées nobles, justes; pacifistes et égalitaires qui forment notre idéal humain. Nous ne changerons pas les hommes, nous ne les sauverons pas d'eux mêmes, mais peut etre changerons nous leur monde.

Le socialisme nous sauvera donc, in fine, des socialistes; Gardons la foi.

Amen

Amitiés fraternelles

Boris

PS : ce texte est écrit avec un brin de second degré...mais avec une vraie sincérité.

jeudi 19 mars 2009

lettre ouverte à un militant PS qui nous quitte...ou les impasses du NPA, entre exil et entrisme...



Philippe Marlière, un camarade du parti socialiste, vient d'envoyer une lettre ouverte à Martine Aubry pour expliquer son choix de quitter le parti socialiste pour rejoindre le nouveau parti anti-capitaliste, le NPA du facteur Besancenot.


http://contretemps.eu/interventions/philippe-marliere-pourquoi-je-quitte-parti-socialiste

Je lui réponds pour brocarder les impasses de la ligne révolutionnaire du N.P.A. et stigmatiser les ambigüités internes portées par ce parti trotskyste.

Cher Philippe,

Je respecte les choix et les analyses qui te conduisent aujourd’hui à quitter notre parti. J’ai pris la peine, je suppose comme bon nombre d’entre nous, de lire ton texte pour comprendre tes arguments de départ.

Tu nous dis qu’il y a divorce entre la fonction politique du PS qui conduit, via la présidentialisation de la vie politique, à un excès de personnalisation des enjeux politiques sur fond de néolibéralisme de nos élites, et la nature sociale d’un parti encore perçu comme socialiste par une partie de la population, et dont la sincérité idéologiques des militants est le creuset.

Je partage parfaitement cette analyse.

Mais faut-il rendre les armes aux oligarques qui nous gouvernent ? Et dans ce combat, est-il plus utile d’être un résistant du dehors ou de l’intérieur ? Avons-nous seulement donc pour choix l’entrisme ou l’exil ? Quel exil au juste, partir pour aller où ?

A la gauche du PS, il y a malheureusement trop peu de choses tentantes : J’y vois plus d’impasse que de chemins d’avenir.

Bien entendu, comme un certain nombre d’entre nous, j’ai une estime certaine pour la démarche du PdG, son militantisme collectif assumé et son socle de valeur clair, mais ce qui me freine est la personnalité de Mélenchon. Que je ne crois pas suffisamment capable de rassembler. Bouillonnant certes. Mais brouillon avant tout. « Brouillonnant » voilà le néologisme qui le caractérise le mieux.

Tu fais aujourd’hui le choix de rejoindre le NPA. Je m’interroge donc, à ta manière, sur la fonction politique et la nature sociale de ce parti :


*Sa fonction politique : elle est clairement révolutionnaire…et potentiellement violente : Le NPA n’a, d’après moi, pas renoncé à l’utilisation de la violence comme moyen de lutte politique, et reste dans une optique révolutionnaire comme je le lis sur son site « Ce qui rend nécessaire une centralisation des activités du parti, c’est que le capitalisme dispose d’un cadre centralisé d’où s’organise sa domination : l’État, les puissances économiques et financières. L’enjeu est bien un changement de pouvoir et une rupture révolutionnaire avec l’ordre établi ». http://www.npa2009.org/content/statuts-provisoires-du-nouveau-parti-anticapitaliste-adopt%C3%A9s-par-le-congr%C3%A8s-du-npa

La centralisation démocratique du parti NPA devrait donc répondre au centralisme oppresseur de l’Etat.

MAIS

« Le centralisme démocratique », nous le connaissons bien. C’est celui qui conduit au goulag.

Le centralisme oppresseur de l’Etat, je regrette, je ne le connais pas. Dans notre système, certes imparfait, de séparation des pouvoirs républicains il y a potentiellement donc des garanties de contre pouvoir interne qui fondent l’organisation d’un Etat démocratique. Bien sur, l’Etat conserve le monopole de la violence légitime. Et nous devons donc, en permanence, lui opposer des gardes fous : l’indépendance de la justice, le renforcement des pouvoirs de contrôle du parlement, la défense de la liberté de la presse, le devoir de désobéissance civile face à des règles ou lois manifestement illégales, la lutte pour la préservation des libertés individuelles …cela ne passe donc pas par l’action révolutionnaire où la violence sociale répond à la violence étatique, mais bien par une action démocratique, déterminée et organisée dans le cadre des partis de gauche.

*la Nature sociale du NPA est très ambiguë : le NPA est le successeur de la ligue communiste révolutionnaire qui constitue un des principaux viviers de recrutement de ses militants. Ces militants souscrivent à l’idéal Trotskyste de « lutte pour une démocratie ouvrière, de mise en place du « pouvoir des travailleurs » sur l'économie. Cette société serait mise en place par la révolution socialiste ainsi que l'abolition du capitalisme » (article Wikipedia).

Malgré une arrivée de nouveaux militants sincères (et de certains Bobos des beaux quartiers parisiens qui n’auront jamais les mains sales…) il y a contradiction entre le pluralisme interne du parti NPA et le principe d’efficacité révolutionnaire :

Ceci est rappelé d’ailleurs implicitement par les statuts actuels du NPA :

« Un principe démocratique : des directions élues, représentatives, et qui rendent compte de leur mandat à la base et expliquent leurs décisions. Un principe d’efficacité : centraliser l’activité à l’échelle la plus adéquate »…

Cette dernière phrase me laisse très perplexe car elle justifie le choix possible d’orientations par une avant-garde auto proclamée et par un noyau dur oligarque…tout ce que tu condamnes donc dans notre parti socialiste devenu trop oligarchique à ton sens.

Je comprends donc difficilement ton choix de rejoindre le NPA.

J’imagine que tu tenteras, avec tes moyens, d’agir dans un cadre militant démocratique et ainsi tenteras tu aussi, à ton échelle, de faire changer l’ordre des choses en interne ; J’imagine donc que tu choisis, à la fois l’exil ET l’entrisme…

Reçois donc mes pensées amicales, affectueuses même, pour le militant et le penseur du socialisme que tu es et restera, même en dehors de notre maison. Pour ta démarche politique nouvelle, empreinte de courage.

Je suis convaincu que le socialisme vaut mieux que les errements de bon nombre de ses dirigeants. Et que ce sont les militants qui nous sauveront des excès de notre propre oligarchie. A condition de rester suffisamment nombreux et organisés pour gagner l’épreuve de force interne à Solférino…Et d’y imposer le renouvellement sociologique de nos élus, le mandat unique pour tous, la réflexion idéologique approfondie et décidée démocratiquement dans le cadre de conventions nationales régulières, des modes de désignation à chaque échelons plus clairs et selon un système restant démocratique tout en cessant d’être si alambiqué…Il me semble possible de croire encore en une rénovation profonde pour que nous redevenions un parti sinon de masse, au moins un parti qui pense collectivement et agit pour les masses selon une ligne politique clairement à gauche.

Cher Philippe, tu nous as prouvé, à de très nombreuses reprises, par tes analyses perspicaces et brillantes qu’il était possible de porter le fer de l’argumentation en choisissant la force de la critique. Puisses-tu continuer à exercer ta force critique au sein du NPA avec ardeur. Cette force, je crois possible que nous continuions collectivement à la rendre possible dans un parti socialiste qui cherche à se rénover. Même si on peut trouver le processus laborieux, il y a des signaux positifs

C’est parce que ces balises brillent encore puissamment dans la nuit que nous continuons notre route dans le navire socialiste.


« Fluctuat nec mergitur »

Amitiés fraternelles cher camarade
Boris

lundi 16 mars 2009

Alain Bashung - Post mortem

Alain Bashung - Madame Reve
Vidéo envoyée par Alain-Bashung

Alain Baschung voyage désormais en solitaire. Nul ne l'obligera plus à se taire. Il chante la terre. depuis la haut.




Alain Bashung - Madame Reve
Pop - (C) 1992 Barclay
Universal Music Division Barclay

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jeudi 12 mars 2009

le petit homme


Chers tous,

En ces temps de grogne sociale, on sent les français épidermiques par rapport à la politique du gouvernement et de notre omniprésident. Très soucieux d’une crise mondiale qui fond sur nous comme une lame de fond prête à tout emporter…

Vous êtes surement nombreux à échanger avec vos amis, collègues ou membres de votre famille sur les ravages d’une politique de casse sociale…privative de liberté…et qui semble faire fausse route dans sa gestion d’une crise mondiale qui a invalidé brutalement le chemin ultra - libéral adopté économiquement et socialement depuis de trop nombreuses années…la crise est sur nous. Nous ne savons pas encore où nous nous trouvons dans ce cyclone social qui commence à souffler fort…au risque de nous retrouver un peu désorienté.

Je reçois, certainement comme vous tous, de la correspondance par courriel. Des amis de France et d’Outre mer m’écrivent pour me dire leur scepticisme et leur colère. Ils ne sont pas tous nécessairement encartés. Affiliés à un syndicat ou à une association. La plupart sont de simples citoyens en colère…des copains, copines et de bons camarades avec qui d’ordinaire nous échangeons sur d’autres sujets moins politiques.

De nombreux amis qui, comme moi, ont choisi le service public, c'est-à-dire le service du plus grand nombre via le service de l’Etat…sentent un farouche sentiment de révolte monter en eux…c’est pour certains un sentiment enfoui qui ressurgit alors que l’heure sociale est grave…ou une inquiétude permanente qui affleure particulièrement en ce moment...et pour d’autres un sentiment nouveau. Urgent. Impatient. Presque brulant. Dans ces moments d'urgence sociale, ces serviteurs de l'Etat se sentent l'envie de se délier de leur traditionnelle obligation de réserve. Et on les comprend.

Mettre des mots sur ce sentiment est une première étape. Qui soulage momentanément par la création d'une littérature de la révolte. Mais appelle d’autres luttes. Je l’espère politique. Au risque d’en nourrir de plus violentes.

Voilà un texte envoyé par un de ses amis en colère. Travaillant dans un ministère régalien. Un texte poétique et engagé...texte coup de poing en forme de Pamphlet.Une tradition de révolte qui remonte aux lointaines mazarinades, et qui retrouve des couleurs...rouges évidemment en ce temps de grogne sociale... Embarquez vous sur le navire de la colère avec ce texte de Franck M. sur le "petit homme".

Amitiés fraternelles

Boris






Le petit homme


Petit homme replet, claudiquant dans le vent,
Aime tant le conflit qu’il s’en est fait métier,
Petit roquet amer au service des grands,
Aime tant le marché qu’il s’est fait argentier.

Loques soliloquantes ils marchent à l’oblique,
Ces cadavres vivants, hirsutes alcooliques,
Ces victimes sans nom de la nuit libérale,
Ces maudits de la soupe habitant dans leurs malles.

Petit fennec félon, cherchant chemin des preux,
Boit les ordres divins à la lie du calice,
Petit renard haineux contre les partageux,
Fait de la police sa docile milice.

Mendiant le centime pour payer leur sentine,
Dans un métro puant ils récitent comptines,
Hantés par le trépas à l’heure du repas,
Au détour d’une rue, tombent un peu plus bas.

Petit insecte en chef de secte politique,
Dans l’immédiateté, il plonge ses racines,
Petit pou cathodique il fait du médiatique,
Son unique viatique, béni des flamines.

Dans un vin frelaté, ils cherchent la chaleur,
Et l’instant d’un moment, ils en oublient la peur,
Avant que les poisons dessinant leur voussure,
En tapis les terrassent dans leur vomissure.

Petite taupe brune porte la francisque,
Dans les stades où il glane ses idées insanes,
Petite pie zélée sait vendre l’Amérique,
En tous lieux où sévit l’engeance courtisane.

Dans le noir de l’hiver et la rigueur du soir,
Fauchés par la lourdeur d’un champ de désespoir,
Sombrant dans un rêve de douceur éternelle,
Ils s’éteignent transis, au milieu des poubelles.

Qu’il est beau ce pays de jeux et de miroirs,
Où d’aucuns voient venue la Fin de notre Histoire,
Alors que tant d’humains, dans nos villes mouroirs,
Célèbrent le retour d’une autre préhistoire.

lundi 9 mars 2009

Progression de l'anti sarkozysme


Un article du journal Le Monde faisant le point sur la montée de l'anti sarkozysme et indiquant la mobilisation autour de "l'appel des appels"


L'antisarkozysme est de retour. Ce qui n'était encore qu'une réaction des milieux les plus militants et radicaux aux débuts de la présidence de Nicolas Sarkozy devient un sentiment plus répandu dans l'opinion. Alors qu'il peine à convaincre de la pertinence de son plan anticrise, le chef de l'Etat cristallise un mécontentement croissant.

Ce dernier s'exprime dans les grèves ouvrières contre les fermetures d'usines, mais aussi dans des catégories jusqu'ici relativement protégées : magistrats, avocats, médecins, enseignants, étudiants et cadres. "On assiste à une déception incontestable de l'électorat. Elle ne s'est pas encore transformée en désaffection. Mais la crise et la remontée du chômage ne peuvent que générer un mouvement social qui va se traduire par un antisarkozysme plus marqué", analyse Denis Pingaud, vice-président exécutif de l'institut Opinionway.

Le refus d'une société mise en fiches, déshumanisée et au service de l'argent roi, s'est élargi. Multiforme, la contestation va des altermondialistes aux Verts, en passant par les militants anti-OGM et les opposants à l'incarcération de Julien Coupat dans l'affaire des sabotages des lignes SNCF.

L'"Appel des appels" en est la traduction. Depuis son foyer d'origine (les milieux psychanalytiques), il a su fédérer une multitude de mécontentements via les collectifs "Non au fichier Edvige", "Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans", "Sauvons l'hôpital public", "Sauvons les Rased" (réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté), "Sauvons la recherche", "Sauvons l'université"... L'initiative surfe sur les réformes tous azimuts voulues par M. Sarkozy.

"Le temps est venu, de coordonner ces différents mouvements et d'en tirer tout le sens politique", préviennent les signataires de ce manifeste qui a déjà conquis 71 000 personnes. L'un de ses initiateurs, Roland Gori, psychanalyste, souhaite, lors d'une réunion à Paris, le 22 mars, transformer la pétition en "cahier des charges, comme les cahiers de doléances de 1789" et constituer un front uni des protestations.

"CONVERGENCE DES LUTTES"

D'autres expériences militantes témoignent de ce changement de climat. Leila Chaibi, une des animatrices de "l'Appel et la pioche", collectif de jeunes précaires et salariés proches du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), assure que les actions de réquisition qu'elle organise dans des supermarchés attirent de plus en plus de monde. "Les gens sentent bien que le pouvoir se fout d'eux et qu'on peut repousser les limites de la désobéissance civile", explique-t-elle.

Le même écho provient des militants de Génération précaire, qui dénoncent les stages gratuits, ou de Jeudi noir dans le domaine du logement. "Les mauvaises réponses à la crise fédèrent contre Sarkozy, et le ras-le-bol monte", confirme Julien Bayou, qui participe à ces mouvements. Les politologues notent que Nicolas Sarkozy n'a plus le monopole du "mouvement" sur la scène politique, dont il disposait encore à l'automne 2008 malgré une popularité en baisse. L'aggravation de la crise économique et le sentiment que le plan de relance n'est pas à la hauteur ont changé la donne.

"La logique du mouvement perpétuel voulue par Sarkozy est arrivée à épuisement. Elle ne marche plus parce que le mouvement social a réussi à faire le lien entre des mobilisations aussi différentes que celle des enseignants-chercheurs, celle contre les licenciements dans l'automobile ou dans le secteur hospitalier", résume Vincent Tiberj, chercheur à l'Institut d'études politiques de Paris.

La montée de la contestation sociale, sectorielle, puis nationale avec l'entrée en scène des confédérations syndicales, a, semble-t-il, donné un sens au ressentiment anti-Sarkozy. La grande manifestation interprofessionnelle du 29 janvier en a été, à ce jour, l'expression la plus forte. "L'antisarkozysme fédérait tout", remarque Annick Coupé, porte-parole de Solidaires.

"Le 29, s'est exprimé le rejet du mépris ressenti de la part du président. Le slogan "tu l'as vu ma grève ?" en était le symbole", renchérit Jérome Fourquet, directeur de l'IFOP.

"C'est l'expression d'un anti-sarkozysme par le bas, d'un nouvel imaginaire politique inscrit dans le mouvement social", assure encore Stéphane Rozès, directeur général de l'institut CSA. Un climat dont profite la gauche radicale, M. Besancenot en tête. La victoire du Collectif LKP en Guadeloupe s'est inscrite dans ce paysage.

Le maître mot est désormais la "convergence des luttes". Prochain rendez-vous : le 19 mars, nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle.
Marc Dupuis et Sylvia Zappi

jeudi 5 mars 2009

La rue, la grève, et les victoires de la gauche



Un extrait d'un article de Gerard Filoche qui explique la connexiion entre les grèves et les victoires de la gauche. Le pouvoir est dans la rue ?


Chaque fois que la rue et la grève avaient battu la droite… que la gauche gagnait.
La victoire de mai 1981 fut un résultat différé de mai 68. Celle de mai 1988 fut acquise grâce aux mobilisations de l’hiver 1986. La victoire de juin 1997 a été due au grand mouvement de novembre - décembre 1995. L’immense bataille –pourtant non victorieuse – de 2003 en défense des retraites a assuré la victoire dans 20 régions sur 22 en mars 2004 et 30 % des voix en juin de la même année. Les « 55% « du non » du 29 mai 2005 et la grande victoire sociale contre le CPE en 2006 aurait également permis la victoire en mai 2007 si le PS, cette fois-ci, était resté en phase avec les aspirations populaires légitimes et majoritaires. C’est encore le rejet de la politique antisociale de Sarkozy dés l’automne 2007 qui a permis de gagner 2 villes sur 3 et 61 % des départements en mars 2008.

Gerard Filoche

mardi 3 mars 2009

Dura Lex Sed Rolex


Un article intéressant d'Elisabeth Levy sur l'affaire de la Rolex de Séguela (qui déclarait que si l'on a pas une Rolex à 50 ans c'est qu'on a raté sa vie).

L’aveu de Séguéla et la nouvelle classe de seigneurs

Je sais, cette affaire de Rolex commence à vous courir sur le haricot. Après tout, peut-être en fait-on on des tonnes pour une ânerie qui n’est jamais que l’une des dizaines quotidiennement proférées dans – et souvent par – nos médias. Ou encore un propos de table, l’un de ces trucs qu’on se dit en roulant des mécaniques. Il est vrai que celui-là a été énoncé à la télé par un type en tournée de promotion. De plus, il est un peu raide avec son petit côté Ancien régime. Mais voilà bien longtemps qu’on ne prend plus, en France, que les Bastille en ruines.

Séguéla aurait pu se lâcher encore plus. Il aurait pu dire qu’on a raté sa vie à 50 ans si on n’a pas fait fortune en vendant du vent à des millions de gogos comme vous et moi, ou quand on n’a pas inventé la légende du petit père des Français sur fond de campagne à clocher ou encore quand on n’a joué les marieuses dans le roman à l’eau de rose offert au peuple par l’Elysée sous Sarkozy. De fait, on l’imagine mal disant qu’on a raté sa vie quand on n’a pas écrit La Comédie humaine à 50 ans. Je le sens pas branché Balzac, le Séguéla. Il est vrai qu’à 50 ans, Balzac avait déjà écrit l’essentiel de la Comédie, mais il n’avait plus qu’une année à vivre, ce qui n’est pas encourageant.

Bref, la Rolex était un raccourci – le sens du slogan, ça ne se perd pas. Ce que voulait dire Séguéla, c’est que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue si on n’est pas du côté du manche. Et ça, il n’est pas le seul à le penser. Si son aveu a déclenché un tel torrent d’indignation, c’est précisément parce qu’il est un aveu. Et qu’il ne vaut pas que pour lui. En se mettant à table, Séguéla a vendu un secret de famille. Le truc que tout le monde savait mais dont on ne parlait pas. Les nouveaux aristos n’ont ni manières, ni états d’âme.

Cette version adoucie de la recette séguéliste du bonheur est le signe de ralliement d’une nouvelle classe qu’on n’oserait plus appeler élite et qu’il serait désobligeant de qualifier de nomenklatura. Les contours de ce gotha sont difficiles à définir dès lors que s’y croisent journalistes et politiques, amuseurs et éditeurs, avocats et cultureux, communicants et financiers. Tous les membres de ces estimables corporations n’en sont pas, loin s’en faut. L’appartenance à ce groupe qui a pour particularité d’estimer que les privilèges dont il jouit sont légitimes a quelque chose à voir avec le pouvoir symbolique, c’est-à-dire avec l’existence médiatique. Pour Séguéla, une vie qui vaut la peine d’être vécue est une vie en vue. Cette visibilité n’est pas le plus-produit, elle est le produit lui-même. Elle se paye. Elle se vend. Il faut être bankable, dirait PPDA, ce qui signifie que des milliers, voire des millions de quidams sont prêts à débourser le prix d’un magazine ou à passer des heures devant leur télévision – et les spots publicitaires afférents – pour tout savoir de vos hautes pensées ou, plus fréquemment, de vos amours et turpitudes cachées. Il n’y a plus des exploités et des exploiteurs mais des regardeurs et des regardés, des spectateurs et des acteurs. Si vous passez à la télé, peu importe que vous n’ayez pas les moyens de vous payer la Rolex – on se fera un plaisir de vous la prêter.

Avec la naïveté des pipoles de fraîche ascendance, Séguéla a tendance à confondre « en vue » et « voyant ». Reste que sa Rolex n’est ni un simple objet ni même un placement mais un signe de distinction. On dira à raison que ce n’est pas un signe très distingué. Beaucoup moins en tout cas que les statuettes de Pierre Bergé (à l’arrivée, les statuettes et la montre ont connu le même destin d’être résumées par un prix, répété avec roulements de tambour et exclamations indignées ou ravies). À priori, pas grand-chose de commun entre l’esthète raffiné, ami des arts des lettres des gays et de Ségolène Royal, et le publicitaire qui semble avoir été créé pour personnifier le vide de l’époque. Quelques relations (à Paris, c’est inévitable), un mode de vie qui les préserve autant qu’il est possible de la fréquentation de leurs semblables – ces gens-là n’ont jamais parlé à un téléopérateur de leur vie et seraient sans doute incapables de se servir d’un caddie, même à La Grande épicerie du Bon Marché (qui question prix, ferait passer votre Arabe ou votre Chinois de quartier pour un hard discount). Surtout, ils partagent la certitude de mériter ce qu’ils ont, qui va de pair avec la conviction, secrète mais puissante, que ceux qui n’ont pas (d’argent, de pouvoir, de visibilité) n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. On ne saurait leur en vouloir : quand on est régulièrement invité à pérorer sur les ondes et les plateaux, on a forcément tendance à penser que ce qu’on dit revêt le plus haut intérêt.

Beaucoup ont voulu voir dans la sortie de Séguéla une nouvelle manifestation de l’arrogance sarkozyste, oubliant que l’auteur de cet embarrassant aveu n’était pas plus sarkozyste aujourd’hui qu’il n’était mitterrandiste hier. Cette classe de seigneurs peut au moins se targuer de son éclectisme politique. Quand on fait partie du même monde, qu’on fréquente les mêmes endroits et qu’on apparaît dans les mêmes pages des mêmes magazines, on n’a pas besoin d’avoir les mêmes idées. En octobre 2007, Ariane Chemin avait raconté avec brio dans Le Monde, le mariage au Cirque d’hiver Paris, d’un couple star de mai 1968, Fabienne Servan-Schreiber et Henri Weber. On aurait sans doute eu peine à trouver quelques anonymes parmi les 800 invités. Bien sûr, on comptait parmi les heureux élus pas mal de politiques, essentiellement pas exclusivement de gauche, mais aussi des banquiers – Bruno Roger, le patron de Lazard, Philippe Lagayette, de chez JP Morgan, ou Lindsay Owen-Jones, le patron de L’Oréal, des ténors du barreau, des patrons de télévision – Patrice Duhamel, Jérôme Clément, Patrick de Carolis – des artistes de variétés comme on disait autrefois – Carla Bruni (qui n’était pas encore l’épouse de son mari,) Patrick Bruel, Julien Clerc. On ne sait pas si Séguéla était là car c’est à Gérard Miller qu’échut ce soir-là le rôle ingrat de celui qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. “Si on n’est pas invité ce soir, c’est qu’on n’existe pas socialement”, affirma le psychanalyste antifasciste, frère de son frère. Et vous l’avez compris, ne pas exister socialement, c’est pire que la mort.

Heureusement que nous, nous savons où sont les vraies valeurs, pensez-vous, chers amis lecteurs. En effet. Si nous n’avions pas le souci des choses vraiment importantes, nous passerions notre temps à lire la presse people, à fantasmer sur les célébrités, à tenter d’imiter leurs chignons et talons. Sans ce sens des valeurs qui nous fait préférer ce que sont les gens à ce qu’ils ont, nous dépenserions des fortunes au Loto dans l’espoir d’accéder au mode de vie frelaté des riches. Sans ce goût prononcé pour ce qui compte plutôt que pour ce qui se compte, nous plébisciterions les émissions culturelles que le sarko-pouvoir fait programmer au fin fond de la nuit pour nous abrutir. Hypocrites lecteurs, mes semblables, mes frères.



Élisabeth Lévy

Journaliste, rédactrice en chef de Causeur
http://www.causeur.fr/



Un fond européen pour protéger des dégats des délocalisations


Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation est un outil européen très largement méconnu alors qu’il permet d’aider les travailleurs qui ont perdu leurs emplois dans des entreprises qui délocalisent hors UE.

A l’heure actuelle l’utilisation de ce fond prête à controverse car son usage est soumis à des conditions assez strictes : il ne peut aider que les groupes de 1000 travailleurs minimum, il est déclenché uniquement dans le cas de délocalisation hors UE, et doit faire l’objet d’une demande et d’une utilisation par les services des Etats membres. Il est, en outre, ridiculement sous utilisé par les Etats (doté de 500 millions d’euros annuels maximum, seuls 3.7% de ce plafond a été utilisé l’année dernière)

Ce fond est pourtant utile et protecteur socialement car il permet de financer par exemple l’aide à la recherche d’emploi, l’orientation professionnelle, la formation, la certification des expériences acquises, les allocations de recherche d’emploi et de mobilité, ainsi que des mesures d’incitation pour les travailleurs défavorisés ou seniors.


La confédération européenne des syndicats propose que le fonctionnement de ce fond soit « européanisé »et qu’il concerne les travailleurs victimes également de délocalisation intra européenne. Par ailleurs, la CES propose qu’il soit élargi aux es travailleurs victimes de la crise financière et pas seulement de la mondialisation des entreprises.


La commission est très souvent stigmatisée, à raison, pour son libéralisme excessif. Ce fond est donc une heureuse exception aux mécanismes d’une Europe trop libérale. Avec le fond social européen, il est un des éléments sur lesquels les forces de gauche pourraient s’appuyer au niveau institutionnel pour faire changer l’Europe/

Amitiés fraternelles

Boris

lundi 2 mars 2009

Chronologie de la grève générale en Guadeloupe



A l'heure où nous écrivons ces lignes, le conflit social en Guadeloupe pourrait avoir trouvé une issue positive. Meme si le collectif LKP a reconduit la grève ce lundi, les guadeloupéens semblent désormais proche du but qu'ils s'étaient donnés en luttant contre la vie chère pour faire reconnaitre la situation économiquement et socialement désastreuse de l'ile, et pour obtenir des avancées positives sur la base d'une hausse de 200 euros pour les plus démunis.

"M. Domota a expliqué que le LKP ne se prononcerait pas sur l'issue de la grève tant qu'il n'aura pas reçu un protocole d'accord signé par le préfet et recensant la totalité des avancées obtenues lors de la négociation. il a cité en particulier la liste des 100 produits de base susceptibles de bénéficier d'une baisse des prix.

"On attend le projet de protocole qui doit nous être transmis par le préfet et c'est sur la base de ce document là que nous allons prendre la décision demain", a-t-il dit peu après 20H00" (source libération.fr)

Alors que le conflit connait son 41ème jour de grève, une sortie par le haut semble donc désormais possible...