mardi 3 mars 2009

Un fond européen pour protéger des dégats des délocalisations


Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation est un outil européen très largement méconnu alors qu’il permet d’aider les travailleurs qui ont perdu leurs emplois dans des entreprises qui délocalisent hors UE.

A l’heure actuelle l’utilisation de ce fond prête à controverse car son usage est soumis à des conditions assez strictes : il ne peut aider que les groupes de 1000 travailleurs minimum, il est déclenché uniquement dans le cas de délocalisation hors UE, et doit faire l’objet d’une demande et d’une utilisation par les services des Etats membres. Il est, en outre, ridiculement sous utilisé par les Etats (doté de 500 millions d’euros annuels maximum, seuls 3.7% de ce plafond a été utilisé l’année dernière)

Ce fond est pourtant utile et protecteur socialement car il permet de financer par exemple l’aide à la recherche d’emploi, l’orientation professionnelle, la formation, la certification des expériences acquises, les allocations de recherche d’emploi et de mobilité, ainsi que des mesures d’incitation pour les travailleurs défavorisés ou seniors.


La confédération européenne des syndicats propose que le fonctionnement de ce fond soit « européanisé »et qu’il concerne les travailleurs victimes également de délocalisation intra européenne. Par ailleurs, la CES propose qu’il soit élargi aux es travailleurs victimes de la crise financière et pas seulement de la mondialisation des entreprises.


La commission est très souvent stigmatisée, à raison, pour son libéralisme excessif. Ce fond est donc une heureuse exception aux mécanismes d’une Europe trop libérale. Avec le fond social européen, il est un des éléments sur lesquels les forces de gauche pourraient s’appuyer au niveau institutionnel pour faire changer l’Europe/

Amitiés fraternelles

Boris

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