lundi 21 juin 2010

Appel au vote - Sénatoriale

Chers camarades,

la campagne des sénatoriales entre dans sa dernière ligne droite.

A ce stade, il me semble nécessaire d'appeler tous les camarades à prendre leurs responsabilités, en participant très largement au choix qui nous est offert de désigner qui seront les candidats du parti socialiste pour la sénatoriale de 2011.

Comme a pu le faire René Fievet hier, je rappelerai sque les scores de participations précédents n'étaient pas toujours à la hauteur de cette élection importante (moins de 50% pour la dernière élection).

Voter massivement, confèrera une légitimité politique plus grande aux candidats choisis.

N'oublions pas que ce vote n'est qu'une première étape, et qu'il s'agira ensuite de convaincre les conseillers AFE, grands électeurs, de valider notre liste et nos choix, en ouvrant cette liste aux autres organisations de gauche. Participer largement jeudi prochain c'est déja envoyer un signal fort aux conseillers de l'AFE.

En faisant un premier bilan de cette campagne, je déplorerais à titre personnel que tous les candidats ne se soient pas livrés au jeu du débat d'idées. Certains candidats n'ont même pas pris la peine de rédiger une profession de foi, ou d'intervenir dans les colonnes du forum FFE.

Au niveau de mon choix d'électeur, je voterai pour Jean Yves Leconte et Helene Conway. car ce sont les candidats qui me semblent les plus solides, politiquement et sur le plan des compétences.

J'apprécie chez Helene, la sensibilité aux questions culturelles, sa vue politique large sur un grand nombre de sujets (qu'elle a développé sur le forum ces derniers mois/semaines) et le sens du consensus qui l'anime politiquement, qui en feront une excellente sénatrice.

J'apprécie chez Jean yves une connaissance technique importante des dossiers, une connaissance élargie de la fédération, des militants, un très bon sens politique, et un sens du respect de l'autre et une dignité dans l'épreuve qui lui évitent d'utiliser les armes de l'adversaire quand celles ci ne sont pas dignes d'un socialiste.

Jean Yves sera pour moi un excellent sénateur, rassembleur et déterminé, qui saura notamment porter efficacement le dossier de la réforme de l'assemblée des français de l'étranger auprès des autres sénateurs, qui saura convaincre autour de lui de la nécessaire transformation de cette chambre pour la sortir de son seul rôle consultatif, lui donner les moyens de nous représenter, nous français de l'étranger, dans notre diversité. Vice président de cette assemblée, il en connait parfaitement les rouages actuels, pour pouvoir la transformer demain.

Je sais aussi qu'il défendra efficacement le service public de l'éducation à l'étranger, et j'ai pu mesurer, à de nombreuses reprises, qu'il a sur le dossier de l'AEFE une connaissance pointue et une vision politique qui nous permettront surement d'avoir une voix déterminée au Sénat pour défendre les crédits de l'AEFE, ses personnels et ses usagers, pour également proposer des pistes de réformes pour un service public de qualité, mieux protégé dans ses crédits, plus attentif aux besoins des enfants et adolescents scolarisés, plus à l'écoute des familles, et des personnels travaillant au sein des établissements de l'étranger.

Jean Yves, enfin, m'a régulièrement impressionné sur les dossiers consulaires, et comme il a "labouré" le terrain de la fédération depuis tant d'années, il a pu rencontrer en Europe Centrale, en Europe Orientale, mais aussi en Afrique ou en Amérique du Nord ou à Paris, de nombreux décideurs (consuls, ambassadeurs) et de nombreux usagers des services consulaires (français ou étranger), et il saura sur ce dossier là agir efficacement.

Pour toute ces raisons je voterai donc avec conviction pour Jean Yves et Helene comme têtes de listes.

Je souhaite, de manière générale, à tous les candidats, bonne chance, et à tous les électeurs, un bon vote.

Amitiés socialistes

Boris

Equipe de France (suite) - la vérité du terrain


En réponse à une de mes camarades...un texte en rapport avec l'actualité bien chaotique de l'équipe de France...même si cela ne reste "que" du foot, il n'est pas interdit d'avoir une lecture politique des évènements négatifs autour de notre équipe. Le gouvernement et le président de la République ne s'y sont pas trompés qui tentent d'agir sur le scandale créé par les propos de Nicolas Anelka et la grève des joueurs en fronde contre la fédération...


Chère Jeanne,

Il faut toujours éviter, c'est vrai, de bruler les idoles qu'on a hier adoré.

Le très bon journal Sofoot (un mensuel traitant le football sous un angle sociologique, culturel, et humoristique, qui a une version internet que j'invite, même les non footeux, à découvrir : www.sofoot.com) a fait un parallèle avec 1944 et les femmes tondues, pour rappeler les excès de la vindicte populaire et appeler les supporters à une forme de retenue....cela ne reste que du foot, c'est vrai.

Et la marche du monde continue avec son lot d'horreurs et de drames, sa marée noire au large de la Floride, ses guerres civiles en asie centrale ou en Afrique, ses désordres financiers en tous genres...

Le football reste néanmoins un sport qui permet une très large identification populaire. La coupe du monde, évènement planétaire, est visiblement capable de rassembler des milliards de personnes devant leurs écrans, hommes et femmes (puisque d'après les statistiques, les femmes seraient lors de cet évènement plus sensibles à l'attrait du ballon rond), et c'est en cela qu'on peut en attendre aussi quelques vertus positives, du sport quand il permet une si grande chambre d'écho, qu'il a un retentissement populaire si grand.

Sans vouloir jouer au "petit père la morale", il me semble que l'image et les valeurs que semblent véhiculer certains joueurs français pendant cette coupe du monde a été franchement négative.
Et les dirigeants du football amateurs français, les éducateurs qui utilisent le football comme école de la vie, comme moyen de transmettre aux jeunes générations des valeurs positives, ont pu hier exprimer leur désarroi face aux conséquences négatives sur le football amateur qu'on peut attendre du triste épisode sud africain dans l'histoire de l'équipe de france : ceux qui s'exprimaient hier dans le journal l'équipe s'attendaient à une baisse des adhésions dans les clubs amateurs, déploraient aussi des moyens financiers en diminution pour le football amateur, le football professionnel ayant limité ses reversements au FAFA (fond d'aide au football amateur) depuis deux ans alors que les recettes publicitaires du foot professionnel explosent.

C'est donc ce manque de solidarité, au niveau du financement du foot amateur par le foot professionnel, au niveau d'une équipe de france qui ne possèdent plus aujourd'hui d'unité collective, que j'ai voulu dénoncer dans ces colonnes...

Amitiés associatives

Boris

Chères et chers amis urbi et orbi, cher Boris,

Je ne suis pas supporter, le foot m'ennuie, ô sacrilège ...
Mais ces petits me crèvent le coeur. Les pôoovres, ils n'en pouvaient plus de se faire traiter de "Dieux des stades". C'est lourd à porter un tel titre. Ils ont fini par s'effondrer, c'est normal. Et puis, on ne peut pas être toujours à la hauteur. On a parfois la migraine, un chagrin d'amour, une crise de foie, la constipation. .. beaucoup de facteurs jouent sur le terrain. Alors je les prends sous mon aile maternelle pour les défendre de vos attaques, méchants que vous êtes....Au lieu de les consoler, vous leur tapez dessus, alors qu'ils vous un offert des moments de bonheur.

Jeanne

au delà de la rénovation - propositions d'amendements




Chers camarades, Chers amis,

Le jeudi 24 Juin nous devrons nous déterminer sur le texte adopté par le conseil national le 8 juin et portant sur « la rénovation ».

Nous avons été relativement nombreux à nous exprimer au cours de l’année 2009 sur les questions touchant à la rénovation, et très peu lors de ces dernières semaines à évoquer le texte adopté par le conseil national sur notre forum. Pourquoi ce paradoxe apparent ?

Certainement parce que le texte sur la rénovation contient des avancées importantes, et que les militants marquent par leur relatif silence de ces derniers jours une forme d’approbation tacite à la mise en place de mesures destinées, par exemple, au non cumul des mandats, à l’extension du principe de parité, ou à l’organisation des primaires destinées à unir les forces de gauche pour la présidentielle.

Peut être aussi parce que la désignation aux sénatoriales occupe l’énergie des candidats et des militants qui les soutiennent.


Enfin, parce que le débat collectif sur les conventions manque souvent de richesse et de diversité, le parti échouant à faire participer largement ses militants à l’élaboration de textes d’orientation ou de réformes, et se limitant à ne faire participer les militants que sur des votes d’approbation, sans réels enjeux, comme si tout avait été décidé déjà en amont, et que les militants ne devaient plus dès lors que jouer un rôle d’enregistrement docile des choix nationaux. La faiblesse de la participation des militants au vote sur la première convention portant sur un nouveau modèle de développement est à cet égard le signe de ce malaise collectif : Moins de 40% des militants de la FFE ont voté sur le texte, et notre fédération est pourtant dans une bonne moyenne de participation, certaines fédérations, comme Paris, ayant enregistré moins de 20% de participation.

Je voudrais donc ici encourager les sections et les militants à se saisir du texte pour en débattre, rappeler aussi les limites ou les silences d’un texte que j’approuve pourtant dans son architecture générale, mais qui ne saurait constituer le seul outil utile à une rénovation réussie des pratiques militantes au PS.

En conséquence, et pour lancer le débat, je propose plusieurs amendements fédéraux pour l’enrichir et éviter quelques unes des chausses trappes potentielles du texte :

Les pièges de la présidentialisation :

Un parti qui deviendrait uniquement une écurie de supporters dans la perspective, tous les 5 ans, de désigner et faire élire un président, manquerait surement l’essentiel de ce qui constitue le projet de la gauche, la transformation sociale pour une société égalitaire, ce qui ne saurait se limiter au choix d’un homme ou d’une femme comme chef de l’Etat.

A cet égard, il faut se féliciter que le texte sur la rénovation ait placé comme préalable à la désignation la définition d’un projet, puisqu’une convention programmatique, dans le premier semestre 2011, aura pour fonction de donner un projet au parti qui devra être repris par le candidat : Pole d’investissement public, juste échange, impôt universel et citoyen fruit de la fusion de l’impôt sur le revenu et la CSG, Nouveau modèle d’éco- consommation et d’éco – production, réforme des institutions internationales, rééquilibrage des rapports Nord Sud, réarmement de l’Etat, voilà quelques uns des thèmes politiques qui semblent nécessaires en ces temps de crise mondiale pour apporter un projet de réponse cohérent et alternatif à celui de la Droite qui ne nous propose l’austérité budgétaire comme seul viatique politique et social…

Il serait nécessaire également que le choix institutionnel d’une 6ème république (ou du maintien d’une république excessivement présidentialiste) soit fait au moment de la rédaction du programme des socialistes et que des engagements des candidats soient pris sur ce point majeur de rénovation. Curieux d’ailleurs de constater qu’Arnaud Montebourg, partisan déclaré de « la 6eme » au NPS, soit aujourd’hui si discret sur cette question dont il a été un des artisans essentiels

http://lalignerouge.blogspot.com/2009/06/les-primaires-au-ps-ne-renoveront-pas.html

Le PS aujourd’hui ou les limites de la SFIO et celles d’un parti centralisé :

J’ai déjà beaucoup écrit sur les travers du parti qui aujourd’hui souffre de trois maux principaux : trop grand centralisme d’élites politiques auto-désignées par l’appareil, qui limite la légitimité des instances nationales (BN et SN), trop grand poids des élus locaux et des baronnies locales, qui limitent l’apport doctrinal en cantonnant le parti à la gestion des « affaires locales ». Absence de diversité sociale.

Quelques renvois sur mon blog sur ces questions :

- L’absence de diversité sociale… http://lalignerouge.blogspot.com/2009/02/changeons-les-socialistes-oui-la.html

-…Qui fait du parti socialiste le parti des inclus http://lalignerouge.blogspot.com/2009/12/ps-le-parti-des-inclus-de-la-promotion.html

- Le poids excessif des élus locaux (un élu local pour 3 militants), qui empêche l’émergence d’une ligne politique claire et dont le mandat unique permettrait à la fois l’apport de sang neuf et surtout un partage clair des rôles : les élus nationaux ayant vocation à porter une définition politique de la ligne du parti, les élus locaux ayant pour rôle de faire infuser le meilleur des pratiques et réformes locales pour une ligne politique claire les prenant en compte…

http://lalignerouge.blogspot.com/2009/09/mandat-unique-au-ps-une-petite.html

http://lalignerouge.blogspot.com/2009/10/pour-le-mandat-unique-dans-un-parti-de.html


- Des propositions d’amendements en conséquence :



*En faveur de la diversité sociale : le parti doit redevenir d’abord un lieu de formation des militants : le texte de la rénovation parle seulement « d’une nouvelle école de formation » destinée aux élus. C’est une erreur de limiter la formation aux nouveaux candidats, car se faisant, on sacrifie complètement la logique de formation des militants, et on donne une trop grande faveur à l’héritage socioculturel ou au capital sociopolitique de départ, pour la désignation des candidats.

Je propose l’amendement suivant : Amendement numéro 1 « la nouvelle école de formation devra investir massivement dans la préparation des militants à l’exercice de leurs responsabilités internes (comme futurs cadres du parti) ou externes (en tant que candidats du parti), ce faisant, un Kit de formation sera remis à tous les militants entrant au parti, la section sera le premier lieu de l’introduction à la formation politique des militants et une formation fédérale devra être proposée systématiquement à tous les militants dans les 2 ans suivant leur entrée au parti. Les équipes de formateurs du national seront renforcées pour proposer un rendez vous de formation annuel au niveau fédéral »

Amendement numéro 2 : La diversité sociale passe par l’entrée au parti de militants issus du monde associatif et syndical. Un parti plus représentatif est un parti qui s’ouvre sur la société

« Afin de renouveler les effectifs de militants et de s’ouvrir à la diversité sociale, le principe de la double adhésion associative ou syndicale en plus de l’adhésion au parti, devra être encouragée et stimulée : à cet égard, une réduction du montant de l’adhésion à verser au PS sera accordée au vu des cotisations syndicales ou des adhésions à des associations de gauche »


*Pour le mandat unique : Amendement numéro 3 : « Le principe du mandat unique doit constituer le cap politique majeur du renouvellement des élites politiques. A cet égard, à la suite des élections de 2017, le non cumul entre une fonction nationale et une fonction locale devra être mis en place »

* En faveur de la diversité politique :
Amendement numéro 4 : Le principe de la proportionnelle au sein de notre parti n’est pas qu’une lubie de minoritaire mais bel et bien le reflet de l’expression de la représentation de la gauche dans sa diversité, ce qui constitue d’ailleurs un des principes de notre histoire commune. Si le principe de la proportionnelle a été préservé dans le texte final adopté par le conseil national (le principe majoritaire étant plutôt privilégié dans la version initiale d’Arnaud Montebourg), il me semble qu’un amendement de principe pourrait inscrire sa nécessité dans nos lignes politiques directrices, afin d’éviter ce « culture du chef » qui est le propre de la culture politique de la droite, et dont la présidentialisation de notre parti pourrait malheureusement porter le germe :

« Le vote sur les motions est la marque de la diversité politique de gauche réunie au sein du PS. Le maintien du principe proportionnel dans la désignation de nos instances de direction nationales ou fédérales demeure la garantie d’une expression large de nos diverses sensibilités »

Et donc de manière complémentaire, je propose un Amendement numéro 5 : sur le Calendrier et la forme des congrès : Après « Le temps de préparatifs des congrès sera raccourci » rajouter/modifier « sans pour autant empêcher la nécessaire phase des contributions, reflet de notre diversité politique »

*Des amendements pour les français de l’étranger


Comme à pu le faire notre camarade Pierre Yves Leborgn, dans son message du 8 juin, nous proposerons également en section des amendements plus en rapport avec notre situation de français de l’étranger :

Des « amendements ciblés faisant entrer les Français de l’étranger dans le texte, notamment sur les modalités de création des bureaux de vote pour les primaires à l’étranger et aussi sur la possibilité pour les Conseillers à l’Assemblée des Français de l’Etranger membres du PS de parrainer l’un ou l’autre des candidats aux primaires, à l’instar des maires, Conseillers Généraux, Conseillers Régionaux et parlementaires PS »

Je laisse le soin à toutes et tous de librement débattre sur ces premières propositions d’amendements pour une rénovation plus aboutie, et qui aille bien au delà du seul texte sur la rénovation.

Amitiés socialistes

Boris

vendredi 18 juin 2010

La vérité du terrain - France Mexique - une leçon de politique

Chers amis, Cher(e)s supporters(trices),
La fameuse « vérité du terrain » a éclaté hier à la Coupe du monde ; La
presse a parlé de « Summun du Néant»  (Sofoot.fr) , de « La pelle du 17 Juin », le journal l’Equipe titrant sur « les imposteurs » de l’équipe de France, défaits par de valeureux mexicains virevoltants
 
Comme Vincent Duluc,  journaliste de l'équipe, nous pouvons aujourd’hui ressentir «  le malaise dû à l’éclatement de la vérité" :

 "cette équipe de France n’a rien dans les jambes, pas grand-chose dans
le ventre, et pour la tête, on évitera de se prononcer"

L’impression est prégnante d’une équipe qui n’en est plus une, gonflée de ses différents égos, harassée par les caprices de ses divas, et avide de recettes en sponsoring (18 Millions d’euros seront à distribuer entre les joueurs et le Staff, fruit des recettes publicitaires autour de la « marque » Equipe de France pour une seule année…beaucoup pour une équipe qui aurait gagné...infiniment trop pour une équipe quasi éliminée de la coupe du monde)
 
Une équipe qui n'est qu'un mirage de football, et qui fonctionne comme un moche puzzle composé de 11 pièces dissemblables et mal emboitées.

 Qu’en penser sur un plan
politique ? Que le football reste l’opium du
peuple et qu’il ne s’est rien passé d’important hier soir qui
intéresse la marche du monde ? Ce serait un peu court et méprisant pour
ceux qui voient le football comme l’expression d’une culture
populaire authentique, qui permet  au Foot d’être, comme la
politique, ce « lieu de résolution pacifique des conflits
collectifs ». Un terrain politique où les valeurs prennent pour nom, le
dépassement de soi, le culte de l’effort en commun, l’oubli des
individualités au profit du collectif, un lieu footballistique
 possiblement de gauche donc.

Peut être a-t-il manqué à nos stars du football business d’aujourd’hui un peu de l’humilité propre aux vrais champions, un peu des authentiques valeurs de ces grands besogneux du football français de la fin des années 90, les Deschamps, Thuram,  Blanc et autres infatigables soutiers du milieu de terrain et de la défense (car la victoire de 98 est celle pour moi du bloc équipe plus que celle de Zidane), qui ont permis au football français "solidaire" incarné par Aimé Jacquet, archétype de l’instit de gauche des campagnes, éleveur de champions, et défenseur du dépassement de soi au profit des autres,  de gravir des montagnes et de porter haut les valeurs de la France « black blanc beur » le temps d’une communion collective un soir de Juillet 98.
 
On a aimé croire en cette France là, peut être fictionnelle, ou trop exagérément magnifiée dans des joueurs déja surpayés, mais dotée d’un beau symbole politique autour de "l’union dans la diversité".

 L’équipe de France de 2010 est plus que jamais « Black Blanc
Beur » dans sa composition. Mais loin d’une union des diversités au
sein d’un collectif, c’est à l’addition d’individualités sur un terrain qu’on a assisté hier, comme si, en 10 ans, l’équipe de France s’était résignée à n’être plus que le produit de son époque et de ses dérives, un temps dédié trop souvent au pognon, au clinquant, à la vulgarité, à l'arrogance des puissants et aux fausses valeurs d’un individu démesurément roi et despéremmement seul.  

Franck Ribéry, le « Chti Francky »,  prolétaire du Nord
de la France, restera pour moi comme le symbole du naufrage de son équipe, victime de son égo démesuré, comme si les sirènes de l’argent facile, du mépris des autres, de la croyance au sauveur, avaient eu raison de son vécu et de ses origines, lui faisant oublier d’où il vient, qui il est, et qui croit en lui.
 
Ribéry, qu’as-tu fait de ta conscience (de classe) et des
promesses de ton baptême (social) ?

Rendez nous une équipe de France de gauche unie dans un collectif
soudé !

Boris
Supporter déçu qui va encourager ce soir l'Algérie
Depuis Varsovie  

samedi 12 juin 2010

Les trois sens de l'engagement associatif.

En tant que candidat au conseil d'administration de l'association ADFE - FDM, j'ai tenu à apporter des précisions sur ma façon de concevoir mon engagement auprès de cette structure qui représente les français de l'étranger autour de valeurs de gauche.



La spécificité de notre association est connue depuis la Charte de Cachan : Elle réunit des français du monde autour du même ciment de valeurs de gauche, mais sans esprit excessivement partisan : L’appartenance à un parti politique, l’envie de s’engager politiquement (au PS pour une moitié environ des adhérents, mais aussi auprès des Verts, d’Europe Ecologie, des radicaux de gauche , du front de gauche…) ne doivent pas être considérées comme un « handicap » à une candidature mais ne sauraient constituer la seule motivation possible pour animer une association qui se distingue des partis.



Face à l’isolement absolu ou relatif que peuvent ressentir les français disséminés dans le monde, les structures de l’Etat, consulaires ou éducatives, les relais professionnels ou les cercles familiaux, ne suffisent généralement pas complètement à répondre à ce besoin humain de partage, au désir de se retrouver ensemble, pour agir dans la vie de la cité ou simplement se vivre un moment ordinaire et fraternel de convivialité entre français et francophones (l’ouverture aux francophones permettant également de s’ouvrir au-delà de notre communauté vers ceux qui possèdent la même langue en partage).



Quand à l’ADFE – FDM de Pologne nous organisons une soirée jeux, qui nous permet de nous retrouver dans un des bars à vin de la capitale, quand nous organisons un concert de chanson française, ou une soirée de solidarité en faveur des plus démunis (avec ATD Quart Monde), je crois que nous ne sommes nullement dans un champ politique, au sens où ne nous n’avons l’ambition de représenter personne que nous même, et l’envie toute simple de nous retrouver et d’étendre le réseau des français de Pologne.



Je crois que de nombreux membres de l’association FDM sont présents à l’association par simple sens du partage humain. C’est le premier sens de l’engagement associatif, le plus large et le plus rassembleur.



Bien entendu, la représentation assurée auprès des commissions consulaires ou des commissions de bourse des Ambassades de France dans le monde par les membres de notre association relève déjà davantage d’une démarche citoyenne auprès des institutions représentantes de l’Etat à l’étranger. Etait ce déjà de la politique ? Je ne le crois pas complètement. Même si cela s’en approche.



L’action sur le quotidien, sur les bourses, les aides, les conditions de sécurité des français à l’étranger, sur la protection sociale, le service rendu par l’Etat à l’étranger, relèvent davantage d’une action locale qui cherche à agir sur les conditions de vie collective dans la cité, mais qui n’est en rien partisane. C’est le second sens de l’engagement associatif, celui du citoyen cherchant à agir dans la cité, auprès de ses concitoyens.



Chez les nombreux membres de l’association qui refusent l’appartenance ou l’encartement à un parti, par méfiance à l’égard des appareils, par désir de rester libre dans leurs choix politiques, ou qui simplement n’en éprouve pas la nécessité, on retrouve cependant souvent cette volonté d’agir localement pour la communauté française dans sa diversité.



IL reste un troisième niveau d’engagement, celui qui pousse certains d’entre nous à briguer un mandat de conseiller à l’Assemblée des français de l’étranger, qui les amène à faire campagne, à partir à la rencontre des électeurs, à porter un message souvent alternatif à celui des candidats adverses appartenant à la droite (l’apolitisme étant toujours de droite quoi qu’on en dise)



Ces conseillers possèdent aussi un rôle déterminant dans la désignation des sénateurs des français de l’étranger. C’est le rôle le plus politique dévolu à certains d’entre nous. Et si tout le monde ne ressent ni l’envie, ni l’ambition ou le souci de représenter les autres dans une assemblée, je crois que tout le monde respecte néanmoins ceux qui donnent de leur temps et de leur énergie au service de cette représentation des autres.



Les choix du gouvernement actuels, les mesures prises pour restreindre l’action de l’Etat, démanteler progressivement certains services offerts aux français de l’étranger (délivrance de titres rendue difficile, aides sociales en retrait, instituts culturels en péril, lycée sous contrainte budgétaire d’une gratuité mal pensée), ne peuvent nous laisser indifférents ; En tant que citoyens, membres de l’association, syndicalistes ou militants politiques, l’engagement civique en faveur de la participation électorale de tous pour une participation record aux échéances électorales à venir en 2012, alors que nous aurons pour la première fois la possibilité de voter pour des députés de l’étranger, dépasse largement le cadre associatif, et elle sera historiquement particulièrement nécessaire pour changer enfin de politique.



FDM ADFE aura aussi surement un rôle rassembleur auprès des français de l’étranger qui souhaiteront apporter leur voix à la gauche réunie pour permettre l’alternance.



Pour conclure, un membre du Conseil d’administration de l’ADFE FDM doit pouvoir comprendre et aider au rassemblement des membres de l’association qui partagent un, deux ou trois de ses différents niveaux d’engagements . Aucun ne me parait plus noble ou plus intéressant l’un de l’autre. Les trois engagements, pour plus de convivialité et de partage au sein de la communauté, pour la bonne gestion des affaires de la communauté dans la cité, ou pour la représentation des français dans une assemblée, me semblent parfaitement complémentaires même si distincts les uns des autres.



A titre personnel, mes choix politiques sont connus (et Vincent les connaît puisque je lui ai écrit pour lui préciser). Mais ils passent au deuxième plan de mes choix associatifs dans ma motivation : Je n’ai pas peur d’affirmer d’ailleurs que l’action associative ou syndicale procure surement plus de satisfactions immédiates, et d’avancées concrètes, que l’action politique et militante, même si celles-ci n’en demeurent pas moins aussi nécessaire à la vie du citoyen engagé que je suis.



C’est donc l’envie de travailler collectivement avec les membres de l’association de divers pays et sensibilités, qui m’anime aujourd’hui et motive ma candidature au Conseil d’Administration pour aider aussi au renouvellement des énergies et à l’apport de sang neuf.



Amitiés associatives


Boris



36 ans. Candidat au CA de l’ADFE – FDM

jeudi 10 juin 2010

échanges autour du vote du 24 Juin - désignation pour les sénatoriales


Aujourd'hui, en réponse à un camarade de Suède, un échange pour révéler les coulisses de l'élection sénatoriale de 2008 : alors que nous aurions du compter deux sénateurs des français, la défection de 4 conseillers de gauche à l'assemblée des français de l'étranger, qui forment les grands électeurs pour la désignation des 12 sénateurs des français de l'étranger, a permis l'élection d'un sénateur UMP contre toute attente;

Bonjour Boris,

Peux-tu éclairer ma lanterne sur :

"Seule la défection stupéfiante de 4 conseillers lors du dernier vote de désignation avait pu nous priver d'un deuxième siège de sénateur et faire élire avec des voix de gauche un élu UMP Monégasque".

Comment est-ce possible ? et la défection de 4 conseillers, et faire élire avec des voix de gauche un élu UMP Monégasque...

Si ces faits sont avérés, pourquoi les coupables d'une telle forfaiture n'ont-ils pas été inquiétés ?

Le naïf de service.


Amitiés socialistes

Stéphane M.
Section de Luxembourg


Alors que de nouvelles élections sénatoriales se profilent, avec une première désignation par les militants PS de la liste des candidats (et de leur ordre de présentation), il était utile politiquement d'intervenir sur le mode du "plus jamais ça".


c'est très simple cher Stéphane : le vote est secret. voilà l'explication. Et tout le monde n'a pas le même sens de l'engagement à gauche et du maintien de la parole donnée au moment de désigner un camarade pour un mandat de sénateur, dans le silence de l'isoloir...

Quatre camarades du groupe ADFE ont donc pu, dans un premier temps, approuver publiquement la liste qui leur était présentée. Le message de Claudine Lepage rappelle dans ces colonnes une procédure qui fut sans heurt, l'approbation devant le groupe ADFE étant unanime (moins une voix d'abstention). Jusqu'au dernier vote de désignation des sénateurs. Secret. Et cataclysmique.

Et dans le secret de l'isoloir donc, 4 membres du groupe ADFE ont préfèré faire élire un élu UMP plutôt que le deuxième camarades sur la liste, à savoir Jean Yves Leconte.

La réalité électorale est là : 4 voix ont manqué qui se sont portées sur la droite. Avec ces 4 voix nous pouvions compter sur un deuxième sénateur de gauche, dont nous avons été floués/

Je ne veux pas reprendre dans ses colonnes le débat de l'époque. Et je parle donc ce soir sans amertume et sans ressentiment, mais avec une mémoire politique intacte :

Après que nous ayons, les uns et les autres, poussés des cris indignés en 2008, rien n'avait changé, la réalité électorale avait de toute façon rendu son verdict avec un sénateur UMP élu pour très longtemps.

Aujourd'hui tout peut changer : Ce ne sera pas la notion de "rachat" (pour ceux des 4 conseillers qui regretteraient) qui permettra de tourner la page de 2008 définitivement. Je ne me place donc pas sur un terrain moral, mais sur un terrain politique pour envisager cet avenir là :

On ne peut, en fait, jouer à l'infini avec la volonté des militants. Bafouer à nouveau en 2011 le verdict qui sera sorti des urnes au niveau du vote des sections le 24 juin 2010.

Car Les réserves de déshonneurs ne sont pas inépuisables. Et après le déshonneur vient le néant : celui d'une fédération qui verrait ses militants s'en aller, tout simplement. Partir en "votant avec les pieds", pour aller rejoindre des partis plus radicaux ou alternatifs pour présenter des listes de candidats à l'AFE contre des conseillers qui joueraient la récidive dans le choix du néant.

A semer le déshonneur, on récolte le vide. Chacun aurait donc le droit de se poser la question du départ ou de la dissidence lors des élections AFE si nos conseillers devaient à nouveau choisir la tentation du pire.

Mais nous n'en sommes pas là. Le 24 juin le verdict des urnes sera clair; Et en septembre 2011, il sera respecté par nos conseillers AFE. Personnellement j'y crois. Car nos conseillers sont des réalistes. et que finalement tout le monde à le droit de se tromper. une fois seulement.

Boris


Message de la section de Varsovie en réponse à un camarade candidat tenté de "refaire l'histoire" de 2008...

Les militants de la section de Varsovie ont été choqués de découvrir le message de Richard Alvarez attribuant fallacieusement la responsabilité de la perte d'un siège de sénateur à Jean Yves Leconte lors des dernières élections de septembre 2008.

Tout avait été mis en oeuvre en 2008 pour faire élire dans l'unité les deux candidats de gauche placés en tête de liste. Le vote favorable des militants PS, l'ouverture aux autres partenaires de gauche qui s'était faite sans heurt, l'unanimité du groupe des conseillers ADFE à l'AFE pour investir la liste, tous les éléments politiques étaient réunis pour célébrer l'élection de deux sénateurs PS. Seule la défection stupéfiante de 4 conseillers lors du dernier vote de désignation avait pu nous priver d'un deuxième siège de sénateur et faire élire avec des voix de gauche un élu UMP Monégasque.

Une grande partie des militants de la FFE avait été logiquement indignée et nombreux étaient ceux qui parlaient de traitrise, les militants s'étant déterminés pour faire élire deux sénateurs de gauche, et s'étant retrouvés finalement indirectement mélés à la désignation d'un sénateur UMP. Tout le monde était en droit de se sentir floué.

Jean Yves Leconte, qui aurait pu largement apparaitre alors comme une victime d'un coup particulièrement bas, avait immédiatement refusé de se poser en martyr et avait fait preuve d'une grande dignité dans l'épreuve en appelant à repartir au combat dans l'unité contre la droite pour les élections AFE, immédiatement après les résultats connus.

C"est cet esprit d'unité, cette combativité qui n'a pas quitté Jean Yves depuis, qui nous poussent aujourd'hui à le soutenir publiquement sur le forum FFE au moment où dans la dernière extrèmité certains candidats un peu désemparés voudraient utiliser tous les moyens, même les plus sournois ou inavouables, pour tenter maladroitement de le déstabiliser, lui et ses électeurs potentiels. La campagne continue, et c'est le débat d'idées, la solidité de la maitrise des dossiers, l'expérience et le sang froid, qui devraient faire la différence légitimement.

Les militants de la section de Varsovie

mercredi 2 juin 2010

Pas morts pour rien ?


J’évite généralement de m’exprimer sur la question du conflit israélo-palestinien



Par choix intellectuel et soucis éthique : si l’on souhaite éviter les propos trop partisans, et s’en tenir à une lecture historique et distanciée, il est toujours nécessaire de s’extirper de l’évènement du moment, de la pression de l’émotion, pour rendre un propos qui ne participe pas à la crispation généralisée autour de ce conflit qui empoisonne depuis plus de 50 ans les relations internationales dans le monde. Trop de radicalité, trop de haine, trop de ressentiment entourent ce conflit, sans qu’il soit souvent nécessaire d’en rajouter ;



La brutalité de l’emploi de la force par les militaires israéliens à l’encontre des militants de la flottille humanitaire destinée à apporter de l’aide à une Palestine sous embargo intenable, incitent aujourd’hui à sortir de la réserve, du silence révolté et pudique que bon nombre d’entre nous s’obligent à conserver généralement pour ne pas participer à l’embrasement généralisé des esprits :



Les réactions dans le monde sont aujourd’hui quasi unanimes pour dénoncer la disproportion des moyens employés dans cette opération commando, l’intervention dans les eaux internationales, et le nombre de morts et de blessés. Tout cela a interpellé les consciences de la communauté internationale dans une rare unanimité qu’il faut souligner :



La plupart des grandes nations du monde ont dénoncé l’intervention des commandos israéliens, certes avec plus ou moins de fermeté (les USA exprimant des regrets plus qu’une condamnation formelle), la presse israélienne elle-même dénonce un fiasco, et les nations arabes amies d’Israël, comme l’Egypte, semblent elles aussi très critiques. L’OTAN vient aujourd’hui d’exiger la libération des militants encore détenus par Israel, et à ma connaissance, c’est quasiment sans précédent, l’OTAN évitant généralement de s’exprimer officiellement sur la question. Le fait que des militants Turcs soient parmi les victimes, n’est pas étranger bien entendu à cette prise de position.



Il faut sans doute que les dirigeants du monde profitent de l’occasion de cette onde de choc, pour faire avancer le processus de paix, seule issue à cet apparent « conflit sans fin ».



les militants humanitaires ne seraient donc pas morts pour rien si Israël acceptait de desserrer l’étau mortel sur Gaza, si le processus de paix reprenait sa marche fragile vers une issue de conflit que l’on espère voir de notre vivant de militants de gauche.

Il n’y a rien de plus précieux que la paix dans cette partie du monde. Pour que ces deux peuples puissent enfin vivre ensemble sans haine.

Amitiés

Boris