mercredi 2 juin 2010

Pas morts pour rien ?


J’évite généralement de m’exprimer sur la question du conflit israélo-palestinien



Par choix intellectuel et soucis éthique : si l’on souhaite éviter les propos trop partisans, et s’en tenir à une lecture historique et distanciée, il est toujours nécessaire de s’extirper de l’évènement du moment, de la pression de l’émotion, pour rendre un propos qui ne participe pas à la crispation généralisée autour de ce conflit qui empoisonne depuis plus de 50 ans les relations internationales dans le monde. Trop de radicalité, trop de haine, trop de ressentiment entourent ce conflit, sans qu’il soit souvent nécessaire d’en rajouter ;



La brutalité de l’emploi de la force par les militaires israéliens à l’encontre des militants de la flottille humanitaire destinée à apporter de l’aide à une Palestine sous embargo intenable, incitent aujourd’hui à sortir de la réserve, du silence révolté et pudique que bon nombre d’entre nous s’obligent à conserver généralement pour ne pas participer à l’embrasement généralisé des esprits :



Les réactions dans le monde sont aujourd’hui quasi unanimes pour dénoncer la disproportion des moyens employés dans cette opération commando, l’intervention dans les eaux internationales, et le nombre de morts et de blessés. Tout cela a interpellé les consciences de la communauté internationale dans une rare unanimité qu’il faut souligner :



La plupart des grandes nations du monde ont dénoncé l’intervention des commandos israéliens, certes avec plus ou moins de fermeté (les USA exprimant des regrets plus qu’une condamnation formelle), la presse israélienne elle-même dénonce un fiasco, et les nations arabes amies d’Israël, comme l’Egypte, semblent elles aussi très critiques. L’OTAN vient aujourd’hui d’exiger la libération des militants encore détenus par Israel, et à ma connaissance, c’est quasiment sans précédent, l’OTAN évitant généralement de s’exprimer officiellement sur la question. Le fait que des militants Turcs soient parmi les victimes, n’est pas étranger bien entendu à cette prise de position.



Il faut sans doute que les dirigeants du monde profitent de l’occasion de cette onde de choc, pour faire avancer le processus de paix, seule issue à cet apparent « conflit sans fin ».



les militants humanitaires ne seraient donc pas morts pour rien si Israël acceptait de desserrer l’étau mortel sur Gaza, si le processus de paix reprenait sa marche fragile vers une issue de conflit que l’on espère voir de notre vivant de militants de gauche.

Il n’y a rien de plus précieux que la paix dans cette partie du monde. Pour que ces deux peuples puissent enfin vivre ensemble sans haine.

Amitiés

Boris

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