mercredi 29 juillet 2009

libertés publiques, liberté de la presse...


Au menu du jour : Un échange sur les libertés publiques, parfois malmenées en France, et une courte réflexion sur la liberté de la presse...


Chers tous,

quand les socialistes organisent un printemps des libertés au POPB, ils se prennent un bide, et tout le monde se fout de leur gueule. Dommage, car si on prenait la peine de lire le guide "la France en liberté surveillée" que le PS a édité, on se rendrait compte d'une part que c'est de la bonne littérature politique assez travaillée, et d'autre part que les libertés publiques sont en recul dans notre pays.

La liberté de la presse m'intéresse tout particulièrement en ce moment. On connait la phrase de Beaumarchais sur le sacrifice des libertés qui devrait n'en épargner qu'une..."périssent les libertés...à l'exception de la liberté de la presse"

Ces derniers jours, on a beaucoup daubé sur les journalistes qui font mal leur travail, faute de temps, et qui par effet perroquet ont repris en coeur la même grossière erreur, liée à l'arrêt du Conseil Constitutionnel sur le projet de loi Hadopi (NDA : récemment, les journalistes ont collectivement affirmé que le conseil constitutionnel avait censuré ce projet de loi au nom de la liberté de consommation...alors que l'arrêt parlait bel et bien de liberté d'expression)

En matière de liberté de la presse, le problème est d'abord économique avant d'être politique : Tant qu'on acceptera des règles de concentration des groupes de presse dans les mains de quelques uns, on mettra en péril la liberté de la presse dans son ensemble. Les pressions dans les groupes de presse sont à mon sens très subtiles et s'exercent au plus haut niveau. Réduire la voilure dans un journal pour les frais d'enquêtes sur le terrain, empêcher l'envoi de correspondants internationaux faute de moyens financiers, c'est le plus sur moyen de "normaliser" l'information en ne laissant rien qui dépasse. C'est un moyen beaucoup plus efficace et sournois qu'un directeur de rédaction faisant pression sur un des membres de la rédaction...

Avec la mutation du journalisme et l'arrivée des gratuits et la multiplication des source d'informations sur internet, on est passé désormais à un modèle d'informations grouillantes, où le bon grain se mélange à l'ivraie. J'y vois malgré tout une avancée démocratique tant le mundillo journalistique traditionnelle à base de connivences était devenu gerbant...

A force de fréquenter les diplomates qui ne rêvent que de concentration du pouvoir, je suis devenu plus libéral que jamais : Le pouvoir doit arrêter le pouvoir. On peut donc rêver à une presse plus libre et de bonne qualité, qui continuerait à faire son travail sur le Karachi-gate, et qui ferait trembler les puissants de ce monde...

On en est malheureusement loin...

Amitiés fraternelles

Boris

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