lundi 22 mars 2010

Combattre - préparation législatives à l'étranger



A la suite de la déclaration de candidature interne de Pierre Yves leborgn' pour la désignation de notre candidat PS aux primaires sur la 7eme circonscription de l'étranger (Allemagne, Pologne et pays d'Europe Centrale), Pascale Seux a accepté d'être sa suppléante. Pascale est notre camarade de Varsovie, et nous lui souhaitons bonne chance dans cette belle aventure.

Boris



Chers amis,

Pascale a toujours été sincère et droite dans ses engagements; Cet engagement et cette rectitude sont ses atouts pour apporter au ticket formé avec Pierre Yves toute sa densité.

Lors du dernier congrès, nous avons été un certain nombre derrière elle pour faire entendre une voix discordante et alternative afin d’éviter l'assoupissement idéologique de la fédération. Et tirer une fédération excessivement consensuelle, et sociologiquement uniforme, vers sa gauche.

Ce défi de la "Ré - idéologisation" reste d'actualité. La gauche fédérale est toujours autant isolée, sinon plus désormais, sur cette gauche de la gauche en forme de parapet très étroit. Le défi qui intéresse le plus « ces militants de la bordure » est de Gauchir la fédération, penser la rénovation idéologique et les idées, avant de savoir qui doit porter et incarner ces idées parmi nous.


Notre ambition, au niveau des pratiques politiques, est de faire cesser le caporalisme, le culte des chefs, d’oublier parfois la bienséance que les gens bien nés, ou bien éduqués, semblent se devoir aux uns les autres, pour savoir faire parler « la poudre » car parler socialement juste c’est savoir parler fort au risque d’agacer. Les petits arrangements, les petites médiocrités, les tricheries de coulisse, nous les dénoncerons. Au risque de passer pour des St Just d’opérette. Car le culte de la vérité nous anime.

Cela n’exclue pas, non plus les moments de camaraderie, le respect dû aux personnes, la fraternité fédérale, mais le devoir critique reste pour nous une vertu sur laquelle nous ne pouvons transiger.


Pour les législatives qui s’annoncent, et comme le signale Pascale, il sera question de battre la droite avant toute chose. La rénovation des idées au niveau fédéral doit donc certainement passer au second plan devant l'impératif de combat, celui d'écraser cette droite obscène qui nous gouverne.

Par réalisme, j'ai également soutenu Pierre Yves qui me semble, parmi les trois candidatures en présence, le seul à avoir l'épaisseur politique pour faire gagner le PS sur cette circonscription. Je lui réitère ici mon soutien. Ce soutien n’exclue pas un devoir critique, une obligation d’interpellation. Elle est nécessaire au nom de la démocratie interne, elle est vitale si l’on veut véritablement faire émerger une vraie diversité d’idées au-delà du champ étroit des motions.

En tant que numéro deux de Pierre Yves, Pascale sera soutenue avec conviction, elle pourra sans doute apporter sa sensibilité à la candidature Pierre Yves, lui apporter un surcroit d’énergie, un soutien, quand les coups de l’adversaire pleuvront sur nous.

Au-delà de l’élection aux législatives, c'est aussi une certaine conception de faire la politique qui sera en jeu tout au long de la campagne et surtout au delà.

La démocratie représentative porte en elle le piège du caporalisme : L'élection au suffrage universel direct apportera une réelle légimité au candidat élu. Attention au piège subséquent de la sanctification du suffrage universel qui pourrait faire taire toute critique ou toute interpellation des élus dans l'après élection : Si Pierre Yves devait être élu, et je le souhaite, il faudra que les militants et la fédération soient toujours capable de jouer un rôle d'aiguillon d'idées, une sorte de contre pouvoir, si nécessaire, pour rappeler les engagements de campagne, et faire changer la politique au passage. Pierre Yves s’est engagé à rendre compte de son mandat, à inscrire sa candidature sur le terrain, à n’oublier aucun citoyen dans ses préoccupations sociales. Nous lui faisons confiance et lui rappellerons cette exigence si elle devait faire défaut.

Il faudra savoir penser l’après élection, et les rapports entre les députés et les militants, les rapports entre les représentants et les représentés. Pas de mandat impératif, certes, mais pas de chèque en blanc non plus accordé pour 5 ans. Démocratie directe dès que possible ; Transparence toujours.

La démocratie représentative en France est à bout de souffle
. 80% des citoyens de banlieue ne votent plus. L'abstention hors présidentielle se situe à 50% en étiage moyen. Les pouvoirs locaux font le lit des baronnies locales, y compris à gauche. La démocratie régionale est à réinventer (à inventer ?). La démocratie sociale est à terre, les syndicats peinent à définir des réformes socialement justes et à faire entendre autre chose qu'un discours qui prend des accents souvent trop conservateurs.

Autant dire que nous devons faire changer la politique et la démocratie, sous peine de nous retrouver dans un système purement oligarchique où l'on élit toujours les mêmes, avec très peu de voix, avec très peu d'envie et donc plus aucun espoir de changement pour la société. Au risque de la désespérance généralisée.

Je souhaite à Pascale de participer, avec toutes les énergies collectives en présence sur la gauche fédérale, avec tous nos autres camarades frères et sœurs en socialisme, à ce changement de la politique.

Dans la campagne, au prochain congrès, et quoi qu'il advienne, je serai de ceux qui continueront à se battre pour le combat idéologique pour le socialisme en appliquant la doctrine « Highlander » : s’il ne doit en rester que quelques uns sur le parapet de la gauche, je serai avec les camarades sur cette corniche étroite.

Amitiés fraternelles


Boris

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