dimanche 14 mars 2010

reflexions sur la campagne des régionales





Chers tous,

en ce dimanche de vote de premier tour des régionales, je vous transmets cet article, tiré du blog de Jean Michel Normand, journaliste au monde...L'article relativise parfaitement l'impression d'une campagne qui aurait été couverte timidement par la presse nationale, et que nous évoquions en section, impression par rapport à laquelle, François Gault (correspondant France Info Pologne), notre observateur éclairé et éclairant de la presse, a apporté un démenti.

Je veux aussi à mon tour donner davantage raison à François et ne pas focaliser sur le rôle des médias dans l'impression générale d'une campagne décrite par certains journalistes comme "atone"(Olivier Duhamel sur France culture qui a évoqué dans de nombreuses chroniques quotidiennes la campagne) ou "peu "enthousiasmante"(JM Normand dans l'article ci dessous)

Au fond je crois que ce ne sont pas les journalistes qui sont en cause dans l'intérêt tout relatif ressenti pour cette campagne, ce ne sont d'ailleurs pas même les hommes politiques qui doivent être stigmatisés durement, car la classe politique a tenté d'apporter du débat sur des questions techniques et parfois difficiles à appréhender selon un clivage droite gauche (développement économique local, formation professionnelle, transports).

Au fond, le problème de l'atonie relative de la campagne tient davantage à une relative absence de suspens, largement commentée, avec la victoire annoncée de la gauche et du PS, qui risque de favoriser l'absention et les absentionnistes qui s'imposeraient ainsi comme le premier des partis de France, une nouvelle fois.



Par ailleurs, le sous dimensionnement financier des collectivités régionales, et leur relative limitation dans leurs moyens d'action est, à mes yeux, tout aussi en cause : Olivier Duhamel rappelait ainsi que la région bretagne a un budget dix fois moindre que la région catalane...et cinq fois moindre que les régions irlandaises...Certes avec un Etat français encore largement centralisé il est logique de retrouver des moyens financiers moindre que dans un Etat largement décentralisé comme l'Espagne. Mais la disproportion des moyens est ici trop criante et on peut logiquement s'inquiéter de la disparition annoncée de la taxe professionnelle et donc du levier des ressources propres pour les collectivités. Les citoyens électeurs ne s'y tromperaient pas, qui voient bien que les régions ne sont qu'un des maillons du millefeuille de la décentralisation...l'évolution des structures de la décentralisation atteste d'une réelle montée en puissance des institutions de l'intercommunalité, institutions qui restent encore largement absente du champ électoral , puisque ce sont les élus qui votent pour la désignation des exécutifs intercommunaux...



Ce serait donc, à mes yeux, plus les structures régionales, et leur relative faiblesse, que la faiblesse des acteurs politiques dans la campagne, qui serait donc la cause d'une forme d'atonie politique constatée au long de la campagne.



j'espère que les chiffres de la participation me feront mentir. Comme vous j'attends les premiers résultats à mi journée dans ce domaine.



Amitiés et bon vote (par procuration)


Boris

Article de J.M. NOrmand :

http://partisocialiste.blog.lemonde.fr/2010/03/13/les-dix-mots-cle-de-la-campagne-socialiste

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